Mobilité : ce plan du métro parisien montre le peu de stations accessibles aux personnes handicapées

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Une association de défense des personnes en situation de handicap moteur pointe du doigt le manque d'accessibilité dans les transports en commun, à Paris et ailleurs en France, avec une campagne percutante.

3 petits pourcents. Sur les 303 stations que compte le métro parisien, seules 9 sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, soit 3 pourcents. À titre de comparaison, le taux s’élève à 18 % pour la ville de Londres, monte à 82 % en ce qui concerne Barcelone et s'élève à 88 % à Tokyo. Los Angeles de son côté atteint la perfection, avec l'ensemble de ses stations (93) accessible, souligne The Guardian.

Madeleine, Saint-Lazare, Pyramides, Châtelet, Gare de Lyon, Bercy, Cour Saint-Émilion, Bibliothèque François Mitterrand et Olympiades sont ainsi les rares bonnes élèves. Hormis ces quelques stations qui se trouvent toutes sur la ligne 14, prendre les transports en commun, principalement lorsque l'on est handicapé moteur, est un véritable parcours du combattant.

L'association APF France Handicap a interpellé sur le sujet avec sa Journée nationale d'actions dédiée à l'accessibilité universelle le mercredi 26 septembre. Partout en France, elle a mené différentes actions de sensibilisation sur les difficultés d'accès au quotidien pour les individus dont la mobilité est réduite (handicapés physiques, parents avec des poussettes, personnes âgées…)

Dans la capitale, les adhérents ont détourné le plan de certaines stations du métro, comme Glacière (ligne 6), Belleville (lignes 2 et 11), ou encore Saint-Michel (ligne 4), pour n'y laisser que les stations 100 % adaptées. Et, d'un coup, la carte est nettement moins chargée…

« Le métro parisien dévoile aujourd'hui son vrai visage : seules 9 stations sur 303 sont accessibles aux personnes en situation de handicap, aux touristes avec des valises, aux parents avec une poussette… », s'insurge le mouvement, qui a collaboré avec l'agence Brand Station pour mettre au point cette action coup de poing.

L'association dénonce particulièrement « les retards et lacunes accumulés » après les « 3 lois sur l'accessibilité non respectées depuis près de 43 ans et des délais supplémentaires accordés ». Elle déplore aussi l’adoption de la loi ELAN, et notamment de son article 18, qui prévoit une baisse drastique du nombre de logements neufs accessibles.

Au sujet de l'auteur : Justine B.

Journaliste