Amazon accusé de détruire des millions d'objets neufs, bientôt une loi pour éviter de jeter ces invendus ?

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Sur le plateau de l’émission Capital de M6, la secrétaire d’État à la Transition écologique, Brune Poirson, s’est dite « choquée et outrée », face à la destruction des produits neufs invendus par les grandes entreprises comme Amazon.

3 millions de produits neufs seraient jetés par an

L’émission diffusée hier soir a enquêté sur la destruction d’objets de toutes sortes (machines à café, téléviseurs, jouets) en ayant réussi à introduire un de leur journaliste dans un entrepôt d’Amazon.

On y découvre que la plateforme Amazon et les vendeurs tiers détruisent les marchandises non vendues, contribuant ainsi à l’augmentation de la pollution.

Dans l’un de ses plus petits sites en France, à Chalon-sur-Saône, plus de 293 000 produits ont été envoyés à la casse en seulement neuf mois. En additionnant tous les entrepôts du géant américain, ce sont potentiellement quelque 3 millions de produits neufs qui seraient jetés par an, selon des sources syndicales.

« Une loi va interdire ce genre de pratique »

« Dans les mois à venir, une loi va passer au Parlement qui va interdire ce type de pratique. Des entreprises, comme par exemple Amazon, ne pourront plus jeter des produits qui sont encore consommables », déclare Brune Poirson après la diffusion du reportage dans l’émission. Avant d’ajouter que les entreprises usant de ces pratiques « ne pourront pas non plus rendre impropres à la consommation des produits qui pourraient être encore utilisables : pour cela, elles devront se débrouiller et trouver des solutions ».

L’industrie du textile est également visée par la ministre de la transition écologique qui veut interdire aux marques de « jeter des vêtements qui pourraient être encore consommés ».

Présente également sur le plateau, la porte-parole de l’association « les Amis de la Terre », Alma Dufour, annonce que « le nombre de produits détruits pourrait passer à 6 millions en 2019 avec le doublement des surfaces de stockage de la multinationale dans l’Hexagone ». Cette dernière a rappelé l’urgence écologique à laquelle nous sommes confrontés en mettant l’importance sur la réduction du niveau de production.

Source : Capital

Au sujet de l'auteur : Alexandre S.

Journaliste