Symbole du débat sur l'euthanasie malgré lui, Vincent Lambert est mort

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Plongé dans un état végétatif après un accident de la route survenu en 2008, la situation de Vincent Lambert déchirait sa famille depuis plusieurs années. François Lambert, son neveu, a annoncé à l’AFP sa mort ce jeudi 11 juillet à 8h24, au CHU de Reims, neuf jours après le début de l’arrêt de ses traitements.

Son neveu a exprimé « son soulagement après des années de souffrance pour tout le monde.» : « Nous étions préparés à le laisser partir » a-t-il annoncé après avoir été informé par le médecin. Le lundi 8 juillet, les parents avaient rédigé une lettre ouverte dans laquelle ils se disaient « résignés à sa mort ».

Crédit photo : AFP

L’arrêt de la nutrition et de l’hydratation artificielles de l’ancien infirmier psychiatrique, avait été rendu possible le 28 juin par la Cour de cassation et effectif depuis le mercredi 3 juillet au soir. En plus de l’arrêt des traitements, le protocole médical prévoyait une « sédation profonde et continue » du patient.

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Viviane et Pierre, ses parents, s’opposaient à l’arrêt des traitements, avec le soutien de nombreuses associations et de leurs avocats. Tandis que, son épouse Rachel, son neveu François, ainsi que six de ses frères et sœurs, soutenaient que Vincent leur avait confié préférer mourir que de vivre comme un légume. dénonçant également l’acharnement thérapeutique de leur proche, plongé dans un état végétatif, sans espoir d’amélioration.

Le débat sur l'arrêt de ses traitements, qui a vu la famille Lambert se déchirer pendant onze longues années dans un long feuilleton judiciaire et médiatique prend donc fin et laisse place au recueillement. Son cas était devenu le symbole pour certains de l’ouverture du débat sur la fin de vie et de l'euthanasie en France.

Pour autant, la bataille judiciaire semble loin d'être terminée. Ses parents ont porté plainte le vendredi 5 juillet pour tentative d'homicide volontaire auprès du procureur de Reims contre le Dr Sanchez et les équipes de soins palliatifs du CHU. Le cas Vincent Lambert risque de continuer à agiter le débat autour du droit à la fin de vie et de faire couler de l'encre.

Source : AFP

Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste