Avec la réduction des contrats aidés, les Restos du cœur de Grenoble ne distribueront plus de repas chauds

Bouton whatsapp

À partir de ce lundi, les Restos du cœur de Grenoble ne pourront plus distribuer de repas chauds ! C’est la présidente de l’antenne iséroise, Brigitte Cotte, qui l'a annoncé le samedi 2 août sur France info, une conséquence selon elle de la fin des contrats aidés annoncée par le gouvernement.

L’arrêt de la distribution est dû à la fin de contrat du cuisinier du centre : « Nous avons un emploi aidé, le cuisinier, qui prépare entre 100 et 120 repas chauds par jour dans notre centre de Grenoble. Notre salarié en contrat aidé a terminé sa mission et va sur d’autres projets. Quand on a voulu recruter un autre salarié en contrat aidé, on nous a répondu qu’il n’y avait plus de budget ».

Crédit photo : lfp

En attendant de retrouver un nouveau cuisinier, l’association devra faire une croix sur certains repas : « Dans l'immédiat, nous allons supprimer la partie repas chaud, importante pour nous. Elle va disparaître le temps que nous nous retournions et que nous trouvions une solution. Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain », regrette Brigitte Cotte

De fait, cet emploi aidé, qui était subventionné par les pouvoirs publics, permettait de diminuer le coût d’embauche et de formation. « Le cuisinier était financé par les Restos du cœur, et le gouvernement nous remboursait tous les mois. Nous le payions entre 800 et 900 euros et le gouvernement nous donnait environ 300 euros ».

Crédit photo : Boursier.com

Interrogé dans l’émission « Questions politiques » le 3 septembre à ce sujet, le Premier ministre Édouard Philippe a déclaré : « Ce qui arrive à Grenoble ne correspond pas aux orientations qui ont été fixées ». Il a ajouté que des contacts avaient été établis pour que « cette question soit réglée le plus vite possible ».

Sur RTL-LCI, la ministre du travail Muriel Pénicaud a assuré dimanche, lors de l'émission « Le Grand Jury », que l'affaire serait « réglée demain » et a confirmé que la priorité était bel et bien l’aide alimentaire : « Il n'y a pas de suppression des emplois aidés, il y a une diminution, mais pas lorsqu'il s'agit d'assurer les urgences prioritaires (...) tout ce qui est aide alimentaire, hébergement d'urgence, les communes rurales les plus en difficulté et l'outre-mer ».

Source : France Info

Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste