Victime de harcèlement à l'école, une lycéenne se fait escorter par... un gang de motards !

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Le vendredi 2 septembre dernier, jour de rentrée scolaire à l’institut Saint-Joseph de Kontich près d’Anvers (en Belgique), une adolescente victime de harcèlement et d’intimidation s’est fait conduire à son lycée par… un groupe de motards. Cette escorte peu traditionnelle est revenue la chercher le soir, à la sortie des classes. Et n’est franchement pas passée inaperçue.
@huffingtonpost
Depuis 4 ans, la jeune lycéenne de 16 ans était quotidiennement harcelée. L’année dernière encore, elle avait subi des rumeurs à son encontre. Ne voulant pas que sa fille vive une année de plus ce calvaire, sa mère a eu l’ide de faire appel à « l’ordre des templiers contre les violences faites aux enfants », communément appelé les « TACA » (Templars against chlid abuse, NDLR), une « brigade » d’un genre particulier née d’un mouvement Danois, qui regroupe des motards s’occupant d’enfants victimes d’abus physiques et/ou psychologiques.
@Templars Against Child Abuse/TACA
Les bikers ont alors répondu présent et ont escorté gratuitement la jeune fille à son lycée afin de montrer à tous ses potentiels harceleurs qu’elle n’était plus seule. Ces templiers contemporains forcent pacifiquement le respect en intimidant les camarades de classe et potentiels agresseurs…
@Templars Against Child Abuse/TACA
Le directeur de l’établissement a tenu à préciser que l’école prenait les questions de harcèlement très au sérieux : " La mère l'a bien dit aux journalistes, notre école a tout fait pour aider cette jeune fille, raconte le directeur Wooter Van Looy. Nous avons organisé des discussions en classe. Et tout allait mieux. Nous sommes réellement engagés sur cette thématique, à tel point que nous avons fait participer l'an passé nos 1500 élèves à la semaine contre le harcèlement. À chaque rentrée scolaire, nous distribuons des brochures contre cette pratique, que parents et enfants doivent nous retourner signées.

On prodigue aussi des cours d'utilisation de Facebook pour éviter le harcèlement sur Internet (…) Je ne suis pas contre cette brigade, précise le directeur, mais j'observe depuis la parution de cet article qu'il règne une suspicion autour de mon école, comme si nous ne faisions pas correctement notre travail. Or, c'est l'une de nos priorités. D'ailleurs, le responsable des bikers belges m'a appelé hier pour s'excuser du tort que son action a pu causer à la réputation de l'école. J'ai aussi distribué un document à tous les journalistes qui m'appellent, pour leur rappeler nos actions."

Aujourd’hui, l’adolescente se rend tous les matins dans son établissement le sourire aux lèvres et le cœur léger, pour le plus grand plaisir de sa mère.

Au sujet de l'auteur : Aurelie Chappuis

Journaliste