Direction le Salvador, où la justice a frappé fort en condamnant un criminel issu d’un gang ultra meurtrier à une peine colossale.
À travers un procès hors normes, la justice salvadorienne a envoyé un message clair aux gangs criminels.
Dimanche 21 décembre, le parquet du Salvador (Amérique centrale) a annoncé sur le réseau social X avoir condamné 248 membres du gang MS-13 à des « peines exemplaires ».
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Un membre condamné à plusieurs siècles de prison
Parmi les coupables, un membre issu de cette organisation s’est vu infliger une peine colossale. Ce dernier a été condamné à passer… 1335 ans derrière les barreaux ! Une sentence qui en dit long sur ses actions criminelles.
Les autres mis en cause ont reçu des peines allant de 463 à 958 ans de réclusion. Tous sont responsables de plusieurs crimes dans le pays. Ils sont accusés d’avoir commis 43 homicides et d’être à l’origine de 42 disparitions de personnes.
À noter que les autorités n’ont pas précisé la date du jugement, ni s’il s’agit de procès collectifs.
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Les interpellations des suspects ont été rendues possibles après la mise en place, en 2022, d’un régime d’exception initié par le président Nayib Bukele. Celui-ci autorise les arrestations sans mandat.
Depuis, plus de 90 000 personnes ont été arrêtées. Parmi elles, 8 000 ont été libérées après avoir déclarées innocentes, selon les sources officielles.
Un gang cruel
Le gang MS-13, de son vrai nom la Mara Salvatrucha, a été fondé il y a une trentaine d’années à Los Angeles (États-Unis). À l’époque, sa principale «mission» était de protéger les immigrés salvadoriens des autres gangs de la région.
Aujourd’hui, cette organisation, abritant plusieurs dizaines de milliers de membres, est connue pour ses activités criminelles et sa cruauté.
Selon le gouvernement, le MS-13 et un autre gang, Barrio 18, ont provoqué la mort de plus de 200 000 personnes sur trois décennies.
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Le président du pays mène une lutte acharnée contre les gangs, ce qui a permis de réduire drastiquement le nombre d’homicides au Salvador. Mais les associations de défense des droits humains dénoncent des abus des forces de l’ordre.
Samuel Ramirez, membre du Mouvement des victimes du régime (Movir), ne remet pas en cause « l’application de la loi aux criminels ». En revanche, le militant s’interroge sur le respect de la « procédure prévue par la loi ».
« Malheureusement, il n’y a pas de transparence dans les procédures judiciaires », a-t-il expliqué.
Selon lui, les peines gigantesques infligées aux criminels relèvent d’une « stratégie de marketing populiste » ayant pour but de mettre en lumière Nayib Bukele.
