Bourgogne : des cigognes noires, très rares et en danger d'extinction, ont été vues dans un parc en Côte-d'Or

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Des cigognes noires, des oiseaux très rares et en danger d’extinction, sont revenues au Parc national de forêts en Bourgogne. Cinq à six nids ont été découverts sur le territoire.

Les cigognes noires sont des oiseaux moins connues que les cigognes blanches. Elles mesurent généralement un mètre et peuvent peser jusqu’à 3 kg. Plus petites que les autres cigognes, qui vivent dans les marais, les prairies et les vallées, les cigognes noires sont les plus grands oiseaux forestiers de France.

Cette espèce d’oiseau vit dans les forêts, dans des arbres hauts et près des zones humides. La cigogne noire se nourrit de petits poissons et vit une vingtaine d’années. Elle est reconnaissable par ses grandes plumes noires, son ventre blanc ainsi que ses pattes, son bec et ses yeux rouges.

Crédit photo : Nicolas Tison / ONF

Cet oiseau a totalement disparu de la France au 19ème siècle à cause de la déforestation. La cigogne noire est ensuite réapparue dans les années 1990, dans la région de l’Est de la France. Depuis plusieurs années, nombreuses d’entre elles se sont logées en Bourgogne, dans le département de la Côte d’Or, où elles reviennent chaque printemps.

Des cigognes noires en Bourgogne

En hiver, les cigognes noires migrent en Afrique, dans les régions du Sénégal, de la Mauritanie ou du Mali, où elles se nourrissent près des points d’eau après la saison des pluies. Lorsque le climat se réchauffe, elles reviennent ensuite en France pour passer le printemps et l’été. Chaque année, plusieurs cigognes noires reviennent en Côte d’Or, au Parc national de forêts, où leurs nids les attendent.

« Les nids des cigognes noires sont imposants, faits de matériaux trouvés sur place. Des branches et branchettes, des mousses, de l’herbe et des feuilles que la cigogne amalgame avec de la terre humide, qui sèche par la suite », peut-on lire sur le site du Parc.

Crédit photo : Antoine Joris / LPO

Parmi les oiseaux qui reviennent chaque année, les habitués de la région peuvent reconnaître Divona, une cigogne mâle qui est suivie depuis six ans grâce à une balise fixée sur sa patte. Ce système permet aux ornithologues de connaître les déplacements des cigognes pendant la migration.

La cigogne noire : un oiseau en danger d’extinction

Dans le Parc national de forêts, 5 à 6 nids de cigognes noires ont été découverts. Même s’ils semblent peu nombreux, ces nids représentent pourtant 10% du nombre total de nids en France.

« 75% des jeunes meurent pendant la première année. On connaît certaines raisons comme les lignes électriques, les éoliennes, la faiblesse de certains individus qui ont du mal à supporter leur longue migration, ou le braconnage, notamment en Afrique », explique Nicolas Gendre, responsable de programmes avifaune à la Ligue pour la Protection des Oiseaux.

Crédit photo : Fabrice Croset / LPO

Fin mars, la femelle cigogne pond entre 1 à 5 œufs, qui sont ensuite couvés pendant une trentaine de jours. Cette période est très délicate car les cigognes noires sont sensibles au moindre dérangement. Les cigogneaux doivent être nourris par leurs parents pendant 60 à 70 jours, pour ensuite se débrouiller seuls et partir à leur tour en migration en Afrique.

Pour protéger les cigognes noires, un plan de sauvegarde national et local a été mis en place. Cet oiseau figure sur la liste rouge des espèces menacées, selon l’Union nationale pour la conservation de la nature. Il est également vulnérable et en danger d’extinction.

Malgré cette menace qui pèse sur les cigognes noires, les mesures de protection prises semblent efficaces puisqu’on compte aujourd’hui plus de 50 nids de cigognes noires en France, contre 20 en 2010.

Source : France 3
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Au sujet de l'auteur : Lisa Guinot

Arrivée tout droit de l’université, Lisa a fait ses premiers pas dans la rédaction web à Demotivateur. Armée de ses mots, elle aspire avant tout à partager des informations pour sensibiliser aux sujets qui lui tiennent à cœur, comme les enjeux environnementaux et la cause animale. En plus de son goût pour la musique, la gastronomie et le cinéma, Lisa a un petit plaisir caché pour l’astrologie.