Charnier de chiens de chasse découvert en Isère : une enquête est ouverte

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Un charnier de plusieurs chiens de chasse a été découvert dans les bois en Isère, par un promeneur. Tous les animaux étaient mutilés à l'oreille, à l'endroit où se trouve d'ordinaire leur identification. Très convoités, certains chiens de chasse sont parfois volés pour être revendus — une piste qui est actuellement poursuivie par la police, notamment à cause de ces morceaux d'oreilles arrachés. Cependant, il pourrait également s'agir d'un chenil qui aurait cherché à se débarrasser d'animaux, d'une vendetta entre chasseurs, ou même d'une personne qui aurait voulu tuer ses propres animaux, et qui aurait coupé les oreilles afin de ne pas être retrouvé.

Meute de chiens de chasse / Shutterstock

Plusieurs cadavres d'animaux ont été découverts ce week-end, enterrés dans un bois à proximité de Vercieu-Montalieu , au nord de l'Isère, par un promeneur. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Au total, ce sont six chiens qui ont été retrouvés, abattus par balles et avec des morceaux d'oreilles arrachés  : au moins deux jack russell, un griffon, un griffon terrier, un bouvier, sans doute, et un bleu de Gascogne, selon les premiers éléments de l'enquête. Tous étaient des chiens de chasse.

Une macabre découverte, d'autant plus étrange que ces animaux de race ont une valeur marchande non-négligeable. Ils sont d'ailleurs régulièrement volés pour être revendus à travers des réseaux de trafic d'animaux — notamment vers des filières de reproduction implantées dans les pays du Maghreb. Or, si dans le département voisin de l'Ain plusieurs vols ont été déplorés depuis l'ouverture de la saison de la chasse, aucune plainte n'a encore été déposée en Isère correspondant au signalement des animaux.

« Il faudra tout d'abord déterminer le mode opératoire de la mise à mort de ces chiens, savoir s'il y a eu des mutilations ou s'il s'agit d'un chenil qui s'est débarrassé de ces bêtes », déclare une source policière, dont les propos ont été rapportés par le Parisien.

« Il peut aussi s'agir de règlements de comptes dans le milieu de la chasse. Il est déjà arrivé que des chasseurs en volent d'autres, poursuit la même source. L'enquête ne fait que débuter. Il est aussi possible que ces chiens n'aient pas trouvé preneur lors d'une revente sauvage »

Qu'il s'agisse du résultat d'une vengeance, des conséquences du trafic animalier ou simplement d'un besoin de se débarrasser de ces animaux, quoi qu'il en soit, espérons que ce nouveau cas révoltant de maltraitance animale ne restera pas impuni.


Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste