À voir aussi
Le pitch se présente ainsi : « Une jeune femme rentre de soirée, elle quitte ses amis et remonte la rue jusque chez elle lorsqu'un homme l'aborde... »
On vous laisse découvrir le film « Au bout de la rue » par vous-même :
Le plan séquence donne une dimension angoissante au film. Si la jeune femme rentre saine et sauve chez son petit ami, la réalité de ce type de faits est devenue bien trop banale pour beaucoup de femmes. Mettre ses écouteurs pour se protéger des personnes qui nous accostent dans la rue, accélérer le pas, sentir son cœur battre à 100 à l’heure en se demandant si on va rentrer en un morceau… Maxime Gaudet semble avoir saisi une réalité angoissante, courante chez beaucoup de femmes, livrées à elles-mêmes le soir tard, dans les lieux publics.
Car si dans ce premier court-métrage de Maxime Gaudet, il ne s’agit pas d’agressions, le jeune réalisateur témoigne du réel problème qu’est le harcèlement de rue également. : « Je ne voulais pas parler des agressions, mais bien du harcèlement de rue. C’est un truc très vicieux : souvent on répond à la fille qui raconte cela : "Oh ça va, il ne t’est rien arrivé." » explique-t-il aux Inrocks. « Il ne se passe rien mais pourtant… » comme l’explique Maxime Gaudet. Pourtant, il s’agit d’une véritable angoisse pour les femmes qui s’attendent au pire dans ces moments-là et qui, parfois, se font insulter sans aucune justification.
Maxime Gaudet dévoile ainsi une belle réponse à cette remarque courante « Oh ça va il ne t’est rien arrivé… » en dénonçant la banalisation injustifiée et jamais assez critiquée du harcèlement de rue. Il arrive ainsi à mettre le spectateur dans la peau de son héroïne terrorisée. Un court-métrage réussi et nécessaire pour sensibiliser sur le harcèlement de rue quotidien.