Greenpeace choque avec sa nouvelle campagne en réponse à son amende record de 660 millions de dollars

Sommée de régler une amende record de 660 millions de dollars aux États-Unis, l’association Greenpeace répond aujourd’hui à travers une campagne de presse avec des images choc pour montrer que la planète payait déjà un lourd tribut.

Au mois d’avril dernier, un tribunal de l’État du Dakota du Nord a mis Greenpeace à l’amende : 660 millions de dollars. Une amende énorme infligée pour avoir soutenu une mobilisation pacifique contre le projet pétrolier de l’oléoduc Dakota Access Pipeline en 2016.

Si l’association a fait appel et dispose d’un sursis, elle reste menacée par la faillite si le verdict venait à se confirmer. En effet, la branche américaine de Greenpeace a un budget annuel de 40 millions de dollars, soit quinze fois moins que le montant de l’amende.

Une militante de GreenpeaceCrédit photo : iStock

En attendant, la branche Greenpeace France a choisi la voie de la campagne choc pour dénoncer ce verdict qu’elle juge scandaleux. Elle a publié une série d’images frappantes, aussi graphiques que politiques, en collaboration avec l’agence Strike.

La campagne s’étend à travers quatre images, sur lesquelles est mis en scène le prix de cette amende record, tout en jouant sur les mots sur le moyen de paiement. En espèces, en nature, en liquide ou en grosses coupures.

La campagne choc de GreenpeaceCrédit photo : Greenpeace France

Pour Greenpeace, c’est la planète qui en paiera le prix

En espèces, vous y verrez un ours polaire extrêmement amaigri sur une banquise en pleine fonte. En liquide, vous avez le droit à une marée noire causée par le naufrage d’un pétrolier. Les grosses coupures correspondent aux énormes rondins de bois générés par la déforestation, tandis que l’image “en nature” montre un immense feu de forêt en vue aérienne.

La campagne choc de GreenpeaceCrédit photo : Greenpeace France

Quatre images pour dénoncer quatre catastrophes écologiques, directement ou indirectement causées par l’Homme. Et pour accompagner ces images, une simple question : “Qui va payer pour ça ?”.

La campagne choc de GreenpeaceCrédit photo : Greenpeace France

Le message de Greenpeace est clair : en voulant faire taire les défenseurs de l’environnement, le prix à payer sera bien plus élevé qu’une amende de 660 millions de dollars. C’est toute une planète qui devra en assumer le coût.

La campagne choc de GreenpeaceCrédit photo : Greenpeace France

Aujourd’hui, à travers le hashtag #TimeToResist, Greenpeace appelle à la mobilisation pour défendre la liberté d’expression et le droit de contester les projets nuisibles. Elle a alors lancé une pétition qui a déjà mobilisé plus de 120 000 signatures.


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