Des chercheurs découvrent un nouveau traitement possible pour agir contre la maladie d'Alzheimer

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Des chercheurs français et américains ont découvert un traitement agissant sur le débit sanguin cérébral des souris pour lutter contre la maladie d'Alzheimer.

En France, près de 900 000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer. Cette pathologie dégénérative se traduit quotidiennement par des pertes de mémoire ou des difficultés à exécuter des tâches courantes. Ces symptômes sont notamment dus à la présence de plaques amyloïdes entre les neurones.

Des chercheurs découvrent un nouveau traitement possible pour agir contre la maladie d’Alzheimer. Crédits photo : Shutterstock / Atthapon Raksthaput

Des chercheurs de l’Institut de mécanique des fluides (CNRS-Université Paul Sabatier-INP) et de l’Université Cornell aux Etats-Unis viennent de publier une étude dans la revue Nature Neurosciences. Réunis au sein du projet de recherches BrainMicroFlow, ils ont analysé le débit sanguin cérébral des souris dès le début de la maladie d’Alzheimer. Ils ont constaté que ce débit diminuait et que le sang circulait moins vite dans leur cerveau. Chez l’Homme, c’est pareil, à un stade avancé de la maladie, le débit est réduit d’environ 30 %.

L’équipe de chercheurs a révélé la cause de cette diminution du flux sanguin. Les globules blancs présents dans le sang adhèrent aux parois des capillaires du cortex cérébral, jusqu’à en bloquer le flux sanguin. C'est en essayant de mieux observer ces vaisseaux bouchés et en donnant une molécule fluorescente à ces souris, qu'un potentiel traitement de la maladie d’Alzheimer est apparu.

« Nous n’avons pas détruit les neutrophiles, mais nous les avons empêchés de s’accrocher aux parois. Cela a permis aux souris de retrouver très vite leur capacité », explique au journal 20 minutes, Sylvie Lorthois, de l’Institut de mécanique des fluides de Toulouse, qui s’est occupée de modéliser cette découverte pour le cerveau humain.

Reste à espérer que cette découverte fonctionne aussi chez l'Homme et qu’elle fournisse une nouvelle piste thérapeutique pour retarder en amont le développement de la maladie d’Alzheimer.

Pour cela, il va falloir développer un médicament permettant de déboucher ces vaisseaux, car la molécule fluorescente utilisée chez la souris pourrait être toxique. Le développement de ce médicament pourrait prendre une quinzaine d'années.

Source : CNRS
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Au sujet de l'auteur : Timothy G.

Journaliste