Au Royaume-Uni, les parents d'une jeune femme sont en deuil suite au décès soudain de leur fille, victime d'un mauvais diagnostic. Récit.
Entre octobre et novembre 2022, Emily Chesterton, âgée de 30 ans, s’est rendue à deux reprises dans son cabinet médical habituel. Elle se plaignait d’une gêne persistante au niveau de son mollet gauche. Lors de ces deux consultations, elle a été examinée par des assistants collaborateurs de son médecin généraliste.
À la deuxième consultation, l’assistant médical lui diagnostique une entorse au mollet, mais aussi un Covid long et de l’anxiété. Elle repart alors avec une ordonnance de paracétamol ainsi qu'un médicament contre l’anxiété. Cependant, quelques heures après ce rendez-vous, elle s’effondre et meurt subitement.
Crédit photo : iStock
En réalité, la jeune femme avait un caillot sanguin dans sa jambe qui a provoqué une embolie pulmonaire. Une enquête est actuellement en cours pour comprendre le rôle du médecin associé qui, au Royaume-Uni, n’a pas de diplôme de médecine, mais travaille toutefois en tant qu’assistant pour diagnostiquer et traiter des patients.
Un décès soudain qui provoque un débat au Royaume-Uni
La mère d’Emily n’a pas caché son désarroi auprès de Sky News après avoir découvert la raison médicale qui a causé le décès de sa fille :
"Nous sommes très heureux que cette évaluation ait été faite. Mais nous pensons que c'est une occasion manquée. On aurait pu aller jusqu'au bout et clarifier complètement les choses. Notre fille est décédée. On lui a prescrit un médicament qui n'aurait pas dû lui être prescrit. Et les circonstances étaient absolument catastrophiques. Elle est morte, bon sang !"
Crédit photo : iStock
Le caillot se forme souvent dans la jambe et entrave la circulation sanguine quelque part dans l’organisme. En cas de caillot dans la jambe, il existe certains signes d'alerte : une sensation de chaleur, un gonflement du mollet, des rougeurs et des douleurs. Le caillot sanguin peut ensuite être emporté par la circulation sanguine et causer une embolie pulmonaire. Il s'agit d'une obstruction d'une artère des poumons par un caillot de sang.
Au Royaume-Uni, l’affaire a fait grand bruit. Malgré ce drame, des médecins sont montés au créneau pour défendre le droit des assistants médicaux à poser un diagnostic sur un patient.
Le débat continue de faire rage.