Des flamants roses retrouvés morts, criblés de plombs de chasse, dans une réserve naturelle en Corse

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Macabre découverte en Haute-Corse : les cadavres de six flamants roses ont été retrouvés, criblés de plomb de chasse, dans la réserve naturelle de Biguglia (Chjurlinu). Le Département a porté plainte pour atteinte à une espèce sauvage protégée, et a également lancé un appel à témoins.

Le flamant rose, espèce particulièrement emblématique de cette lagune protégée situé au sud de Bastia, figure sur la liste rouge des espèces menacées en France, et bénéficie à ce titre d'une protection totale sur l'ensemble du territoire. L'affaire est donc prise très au sérieux par les autorités locales.

Deux groupes de flamants roses ont été retrouvés abattus, à deux reprises et à deux endroits distincts du lac. Cela laisse à penser qu'il s'agit, a priori, d'un pur acte de malveillance, et non d'un accident de chasse ou d'une confusion avec une autre espèce. De plus, si la chasse est autorisée, de manière très encadrée, sur une petite portion située au nord-ouest près de l'embouchure avec la mer, elle est rigoureusement interdite partout ailleurs. Or, des animaux ont été retrouvés abattus sur le site de Broncole, au sud de l'étang — un endroit où les chasseurs n'avaient absolument rien à faire.

Le Département de Haute-Corse a lancé un appel à témoins : 

" En tant que site d’hivernage d’importance internationale, la réserve naturelle de l’étang de Biguglia voit arriver dès les premiers jours de l’automne de nombreuses espèces d’oiseaux qui viennent chercher repos et nourriture sur l’étang.


Parmi les nombreuses espèces protégées figure le flamant rose, classé en danger sur la liste rouge des espèces menacées en France.
Lors de suivis ornithologiques, les agents départementaux de la réserve naturelle de l’étang de Biguglia ne s’attendaient pas à découvrir trois cadavres de ce magnifique échassier particulièrement emblématique sur les berges d’un espace protégé. "


" Trois autres individus ont par la suite également été trouvés dans les mêmes circonstances sur le site de Broncole située au sud de l’étang.
Ils ont été confiés au laboratoire du service départemental d’analyses qui les a autopsiés. Celui-ci a confirmé que la mort de ces magnifiques oiseaux était due à des tirs du fait de la présence de plombs de chasse sur la totalité des individus examinés.


Le Département de la Haute-Corse condamne avec la plus grande fermeté ces actes de cruauté et rappelle qu’il est interdit de porter atteinte aux espèces et habitats protégés sur l’ensemble du territoire.


En conséquence, il tient à faire connaître son dépôt de plainte et lance un appel à témoin. "

Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste