Elle conçoit une frange qui remplace la perruque pour venir en aide aux femmes atteintes de cancer

Julie, Niçoise de 29 ans, a mis au point un système pour venir en aide à celles et ceux touchés par des cancers et qui perdent leurs cheveux. Son idée ? Une frange qui dépasse d’un turban et qui se coiffe de manières différentes. Une alternative parfaite à la perruque.

@LesFranjynes

Peu après avoir créé son invention, Julie l’a fait breveter. Et pour cause, elle souhaite partager son idée en faisant profiter d’autres malades. C’est pour cela qu’elle vient de lancer sa propre marque dans le but de commercialiser sa frange accompagnée d’un turban. Dès le mois d’avril, ses créations seront donc vendues via la boutique « Les Franjynes ».

En 2015, Julie tombe malade, mais fait tout pour ne pas se laisser aller. Peu après la mauvaise nouvelle annoncée par les médecins, elle décide de lancer un blog sur la féminité, sur la beauté et le maquillage, pour montrer que même sans cheveux et sans sourcils, on peut être belle. Une initiative qui démontre le tempérament de la jeune femme. C’est durant cette période qu’elle a commencé à concevoir sa future invention : « Je me suis rendu compte qu’avec le turban, on retrouve la sensation du coiffage. Ça me faisait du bien au moral. Ça avait un effet thérapeutique. »

C’est ainsi que le premier prototype était né. Au fur et à mesure, Julie va peaufiner son système afin que les mèches tiennent sur le turban et dépassent de façon naturelle. Aujourd’hui, elle a même créé sept nouages différents correspondant aux sept jours de la semaine, et la possibilité de varier sa coiffure aussi souvent que possible.

@LesFranjynes

Malgré un travail déjà conséquent, Julie ne compte pas s’arrêter là. En effet, la fondatrice de « Les Franjynes » a également l’intention de démultiplier la production de ses franges afin de pouvoir subvenir aux besoins de tout le monde. Pour réaliser son projet, la Niçoise passe donc par le financement participatif. En quelques mois, elle a récolté plus de 35 000 euros, une somme qui lui a permis de commencer par créer 1 000 franges, vendues en moyenne 50 euros l’unité.

Une invention pour tout le monde

En plus du turban, ces dernières sont aussi insérables avec un chapeau, un bonnet, etc. Une manière de satisfaire le plus de personnes. Autre détail important : il existe désormais six couleurs de mèches, du blond au gris en passant par le châtain ou encore le blanc. Julie prévoit également de réaliser des modèles destinés aux enfants. Dans les projets de la jeune entrepreneuse, on retrouve l’envie de mettre en avant des éditions limitées.

@LesFranjynes
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Et quand elle ne travaille pas sur ses prochaines créations, ou sur le développement de son entreprise, Julie anime des ateliers dans les locaux de la Ligue contre le Cancer des Alpes-Maritimes. Des travaux pratiques où elle apprend notamment aux femmes à nouer leurs turbans. Elle profite souvent de cette opportunité pour accompagner les malades dans leur reconstruction, et les soutient dans leur lutte quotidienne.

Grâce au travail de Julie, beaucoup d’enfants et de femmes se sentirent plus rassurés quant à la maladie.
Source : 20 Minutes

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Au sujet de l'auteur : Clément P.

Journaliste