En Alaska, le réchauffement climatique fait resurgir 66 tonnes d'excréments d'alpinistes jusque-là congelées

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En Alaska, la hausse des températures depuis le début du mois de mars entraîne un problème de taille : le dégel de plus de 60 tonnes d’excréments laissées par les alpinistes.

Le Denali, anciennement le Mont McKinley, est la plus haute montagne d’Amérique du Nord. Situé au centre de l’Alaska, aux États-Unis, il représente 6 190 mètres de haut.

66 tonnes d’excréments d’alpinistes menacent de dégeler en Alaska. Crédits photo : Shutterstock / valiant.skies

Une altitude et une situation géographique arctique qui font de lui un des sommets les plus difficiles à atteindre au monde. Beaucoup d’alpinistes rêvent de l’atteindre, sachant qu’il nécessite en moyenne 18 jours pour arriver en haut et redescendre.

Mais ces derniers temps, le réchauffement climatique a accéléré la fonte des glaces du Denali, faisant ainsi resurgir les excréments des générations d’alpinistes, jusque-là congelés.

Les responsables du parc national estiment à près de 66 tonnes d’excréments gelées laissées depuis plusieurs décennies par les alpinistes. Une quantité impressionnante de déjections est donc en train de dégeler, et d’après les estimations, le phénomène devrait s’intensifier cet été.

Des expériences d’un glaciologue du parc national montrent que ces tonnes d’excréments contaminent le glacier en altitude, les ruisseaux, les rivières et les lacs, puis dégoulinent aussi avec la neige fondue. Le parc national a déjà interdit de laisser des restes au-dessous de 4 200 mètres d’altitude, mais cela ne suffit pas.

À partir de cet été, durant la saison des expéditions, les guides ont annoncé qu’ils allaient imposer aux alpinistes de redescendre avec leurs restes. Une mesure privilégiée par rapport au nettoyage du mont qui coûterait extrêmement cher. Néanmoins, cette précaution pourrait bien ralentir la durée d’ascension du sommet et atteindre les 20 à 22 jours. Elle augmenterait également la charge de l’alpiniste de quatre à sept kilos.

Une situation inédite, que l’on peut néanmoins qualifier d’anecdotique par rapport aux problèmes massifs engendrés par le dérèglement climatique, qu’observent de près les habitants de l’Alaska. Par ailleurs, ces derniers jours, les températures dans le nord de l’Alaska, étaient bien au-dessus de 0, une ville a même atteint 21 degrés, alors qu’elles devraient se situer à -20 degrés à cette période de l’année.

Source : RTL

Au sujet de l'auteur : Timothy G.

Journaliste