Antoine Griezmann prête sa voix et son image pour dénoncer les violences faites aux femmes

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Après avoir fait rêver la France par le football cet été lors de l’Euro, Antoine Griezmann prouve qu’il n’est pas qu’un sportif. En effet, accompagné de la légende du surf Kelly Slater et de l’acteur chinois Yang Yang, l’attaquant de l’Atletico Madrid s’est engagé contre les violences faites aux femmes.

À travers un spot vidéo en noir et blanc tourné par la fondation Kering pour la cinquième campagne « Ruban Blanc pour les femmes », Griezmann met donc sa notoriété au service d’une noble cause. Car on l’oublie trop souvent, mais rien qu’en Europe, 500 000 femmes subissent ou ont subi des mutilations sexuelles. Un chiffre qui fait froid dans le dos. La mise en scène est simple et sobre : dans chaque portrait, une célébrité récite un texte face caméra. Ces textes, ce sont des histoires vraies de victimes. Ci-dessous, retrouvez celle raconté par Antoine Griezmann :


Voici le texte qui prononce dans la vidéo : « Je m’appelle Aesha, j’ai 19 ans, je viens d’Afrique de l’Est. J’ai suivi mon mari Karim pour offrir une vie meilleure à notre famille. Quelques semaines avant la naissance de notre deuxième enfant, j’ai dû aller à l’hôpital à cause de fortes de douleurs. C’était la première fois que je voyais un docteur. Je me souviens encore du ton bouleversé de sa voix quand elle m’a demandée, ‘à quel âge avez-vous été excisée?’ Je revois encore la tristesse dans ses yeux quand j’ai répondu « à 4 ans ». Mon mari a commencé par claquer les portes, hausser le ton. Puis il s’est mis à me frapper, à me violer. Toutes les six semaines, une assistante sociale venait chez nous avec une interprète pour s’assurer que notre nouveau-né allait bien. J’avais trop peur de lui confier mes problèmes. Malgré mon silence, elle a compris. Quand les bleus ont commencé à se voir, elle a commencé à poser des questions. Quand Karim a arrêté d’acheter à manger aux enfants, j’ai décidé d’y répondre. Je vis seule aujourd’hui. Mais je ne me sens pas isolée. Je suis la voix d’Aesha. Une femme parmi 500 000 en Europe qui ont subi des mutilations sexuelles. Vous aussi, parlez pour elle. Ensemble, brisons le silence, mettons fin à la violence. »

En choisissant des hommes pour diffuser ce message, la fondation Kering cherche à montrer que contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, les violences faites aux femmes ne sont pas seulement le problème des femmes. Il s’agit avant tout d’un sujet d’intérêt public, auquel tout le monde doit être attentif. Les trois vidéos sont visibles sur les réseaux sociaux depuis le 18 novembre dernier et seront relayées via le hashtag #BeHerVoice jusqu’au 27 novembre.


Sachez aussi que simultanément, une récolte de dons est organisée. Les donateurs ont même le choix à qui donner entre plusieurs associations en collaboration avec la fondation : « I’ts on us » pour les États-Unis, « HER fund » en ce qui concerne l’Asie, ou encore « La Maison des Femmes », « Rosa UK », « Fédération National Solidarité Femmes » et « Women’s Aid » en Europe.

Au sujet de l'auteur : Clément P.

Journaliste