Accusé par des vacanciers de chanter trop fort, le coq Maurice aura son procès

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Depuis deux ans, une guerre oppose des vacanciers à Corinne et son jeune coq Maurice. Le chant matinal de l’animal serait jugé « insupportable ». L’Oléronnaise est convoquée devant le tribunal d’instance de Rochefort le 6 juin prochain.

Le chant matinal de Maurice ne fait pas l’unanimité sur l’île d’Oléron. Depuis deux ans, Corinne Fesseau, la propriétaire d’une basse-cour est en conflit avec ses voisins. Le couple de vacanciers juge ce chant « insupportable », évoquant des nuisances sonores. « Ils disent qu’à partir de 4h30 et sans répit jusqu’au soir, le coq chante, ce qui est faux », se défend Corinne sur France 3.

Sur l’île d’Oléron, le coq Maurice accusé de nuisances sonores se défendra à la barre. Crédits photo : Sauvez Maurice le coq oleronnais / Facebook

Après une première plainte de ses voisins et une lettre recommandée d’un conciliateur juridique, Corinne a reçu, jeudi 9 mai, une convocation au tribunal d’instance de Rochefort le 6 juin prochain pour régler ce litige. « J’emmènerai le coq à la barre », a déclaré la propriétaire.

Les vacanciers réclament le départ du coq. Pour Corinne Fesseau, hors de question de se séparer de sa basse-cour. « C’est comme si on me demandait de me débarrasser de mon chien ou de mes enfants. Ce poulet s’est attaché à nous et nous à lui. C’est devenu un emblème d’Oléron. »

Pour sauver son jeune coq de 4 ans, Corinne a lancé une pétition, qui a déjà recueilli près de 38 000 signatures à ce jour. «  Sur 80 personnes de la résidence, il n’y a que ce couple qui se plaint. On ne les connaît pas. Ils viennent deux fois par an sur l’Île. Moi, ça fait 35 ans que j’habite ici. »

Maurice et sa propriétaire ont reçu le soutien de nombreux riverains et même celui du maire de Saint-Pierre d’Oléron, Christophe Sueur, qui a pris un arrêté municipal en 2018 pour rappeler le caractère rural de l’Île et réaffirmer le droit de ses habitants à entretenir une basse-cour.

Le jeune coq n’est pas le premier à passer à la barre. Il y a quinze ans, la cour d’appel de Riom dans le Puy-de-Dôme a annulé une décision du tribunal de Clermont-Ferrand qui ordonnait la destruction d’un élevage de gallinacés. L’année dernière, le propriétaire d’un autre coq sur l’Île d’Oléron avait reçu une lettre anonyme contenant une menace de mort.

Source : France 3
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Au sujet de l'auteur : Timothy G.

Journaliste