La maladie de Lyme : maladie professionnelle ou non ? La justice vient de trancher

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Ce mercredi 25 avril 2018, Eric Oden, un Creusois atteint de la maladie de Lyme, maladie bactérienne qui l’a grandement handicapé depuis quatre ans, en raison de symptômes aussi désagréables que des douleurs articulaires ou encore des troubles neurologiques, a enfin eu gain de cause auprès de la justice, qui a reconnu la cause professionnelle de ses symptômes.

Cette nouvelle vient mettre fin à plusieurs mois de procédures entamées par ce technicien de forêt, probablement piqué par une tique qui lui a transmis la bactérie. Une décision logique puisque cet homme passe son quotidien à travailler en forêt, ce qui l'expose donc quotidiennement aux tiques, et par conséquent à la maladie. En parallèle, 300 patients ont décidé de porter plainte contre les autorités de santé qui peinent à reconnaître la maladie dans un certain nombre de cas. 

Eric Olden est parvenu à faire reconnaître sa condition, dont il souffre depuis quatre ans, comme maladie professionelle. / © France 3 Limousin

Pour dépister la maladie de Lyme, il faut d’abord procéder à un test, le test sanguin Elisa qui, s’il est positif uniquement, donne lieu à un second test, baptisé Western Blot. Les 300 plaignants dénoncent un manque d’efficacité clair de ces tests, France Info précisant que dans certains cas, le test Western Blot se révèle positif, alors que l’autre non, ce qui tend à mettre en lumière la relative inefficacité de ces examens.

Ainsi, les patients se retrouvent sans diagnostic clair, et atteints de symptômes leur gâchant perpétuellement l’existence sans traitement ni soins adaptés. D’autres méthodes de dépistage sont actuellement envisagées pour pallier les manques dus aux tests actuels, pourtant les seuls scientifiquement reconnus.

L’Organisme National des Forêts met justement en garde concernant la détection de la maladie, et ses risques sur le long terme :

« si la maladie n'est toujours pas décelée, ou mal soignée, des atteintes diverses de type articulaire, neurologique, cardiaque, cutané ou musculaire, peuvent apparaître des mois, voire des années après l'infection ».

L’ONF a décidé de lancer un grand plan de prévention afin d’aider les personnes s’aventurant dans les forêts, surtout alors que les jours de beau temps reviennent, à se protéger correctement des piqûres de tiques, et donc par extension de la maladie de Lyme.

France 3 Régions rappelle que 10% à 20% de ces arachnides seraient porteurs de la bactérie responsable de la maladie, avec une estimation de 50 000 nouvelles personnes concernées en métropole en 2016.

Les principales consignes de protection se retrouvent sur la photo ci-dessous, et sont à scrupuleusement respecter pour toutes vos sorties en forêt.

© Vanessa MEYER - MaxPPP


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Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste