Depuis quelques jours, Limoges teste un passage piéton en 3D trompe-l'oeil pour maximiser la sécurité

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Imaginez : vous êtes au volant de votre véhicule, suivant tranquillement le trajet que vous vous êtes fixé, quand soudain vous apercevez six blocs blancs dressés au loin sur votre route, en plein milieu du chemin. La réaction la plus commune face à un tel obstacle est, évidemment, et nous l’espérons, de freiner. Quoi de plus naturel, après tout ? Vous n’auriez pas envie de vous prendre une sorte de barrière de plein fouet. Mais… comment avancer alors ? Rassurez-vous : il ne s’agit pas d’une véritable barrière, mais d’un passage piéton en trompe-l’œil, actuellement mis à l’essai par la ville de Limoges !

© Radio France - Justine Dincher

Ce n’est pas une première, d’autres villes du monde telles qu’Ahmedabad en Inde l’ayant fait auparavant, mais cela reste suffisamment exceptionnel pour être souligné. Après le passage piéton LGBT de Périgueux, symbole de tolérance, c’est au tour de Limoges de mettre en place un passage piéton original, celui-ci pensé pour renforcer la sécurité routière avec un effet de trompe-l’œil faisant croire que le passage est en trois dimensions, et qu’il se dresse véritablement sur notre chemin.

Comment la supercherie fonctionne-t-elle ? Tout simplement grâce à un jeu de couleurs sur le sol, savant mélange de blanc, de noir, et de deux types de gris pour conférer une impression de volume et de profondeur aux clous, donnant l’impression d’être face à quelque chose de solide, debout.

Effectivement, cela fonctionne relativement bien, et l’on se met à ralentir à l’approche du passage. Il est toutefois certain que passé l’effet de surprise des premières fois, les habitués n’y prêteront plus attention, ne modulant plus leur allure spécifiquement à cause du trompe-l’œil. À 800 euros contre les 150 requis pour peindre un passage piéton traditionnel, on pourra discuter de la nécessité de ce type de dispositif. D’aucuns diront que la sécurité n’a pas de prix.

Source : France Bleu

Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste