Au Canada, imposer aux femmes le port de talons hauts au travail est une pratique désormais interdite

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Difficile d’y croire, et pourtant : en Colombie-Britannique, une province Canadienne située sur la côte Ouest du pays, certaines entreprises obligeaient jusqu’alors les femmes à porter des talons sur leur lieu de travail. Une pratique discriminatoire et parfaitement injuste, qui porte une fois de plus atteinte à la liberté des femmes de disposer de leur corps.

« Injuste », « dangereuse », « discriminatoire », tels sont les mots employés par Christy Clark, Première Ministre de la Colombie-Britannique, pour décrire cette pratique sexiste appliquée aux femmes dans certaines sociétés situées dans cette province de l’ouest canadien. « Dans certaines entreprises, les femmes sont toujours obligées de porter des talons hauts durant leur quart de travail. Ce n’est pas juste démodé; en 2017, c’est inacceptable » déclare la ministre sur les réseaux sociaux, avant d’annoncer qu’elle était sur le point de prendre une mesure exemplaire.

En effet, Christy Clark a annoncé qu’il était désormais interdit d’obliger les femmes de porter des talons hauts si elles ne le souhaitaient pas. Dans le communiqué officiel, co-signé par la Ministre du Travail de la province Shirley Bond, la Première Ministre pointe du doigt le risque du port prolongé de talons hauts sur la santé physique des femmes : « Avec le port prolongé de talons hauts au travail, il y a un risque de blessure physique en glissant ou en tombant, ainsi que des dommages au niveau du pied, de la jambe et du dos ».
Crédit photo : Century Fox
Mais bien évidemment, ces considérations sont également symboliques et demandent de porter un regard sur la liberté des femmes de disposer de leur corps. Avec cette interdiction, il est primordial que « les employeurs y voient un signal très clair selon lequel imposer à quelqu'un de porter des talons hauts au travail est inacceptable ».

Par ailleurs, Christy Clark donne son feu vert sur un projet de loi pensé par Andrew Weaver, leader du parti écologiste Green Party, de modifier les textes de loi relatifs aux accidents de travail et aux normes de sécurité afin qu'elles soient les mêmes pour les femmes que pour les hommes.

Une petite victoire en faveur de l’égalité des sexes qui redonne espoir qui en annonce, espérons-le, beaucoup d’autres encore.
Source : 20 Minutes

Au sujet de l'auteur : Olivia Kulej

Journaliste