Sauf que là, le développement de cette technologie pourrait potentiellement permettre d'aider des millions de personnes sans accès à l'eau potable ! Ce travail de recherche,dont les avancées et les résultats actuels ont été publiés sur le journal Nature Nanotechnology par le groupe de chercheurs de l'Université de Manchester.
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Sur le plan technique, il a toujours été difficile de produire de grandes quantités de graphène en utilisant les méthodes existantes. Mais justement, la principale découverte des chercheurs britannique consiste à le remplacer par l'utilisation d'un matériau semblable, l'oxyde de graphène, qui lui peut être produit par simple oxydation dans un laboratoire.
Cela rend sa production bien plus facile et bien moins coûteuse que celle du graphène.
Mohammad Heiranian, University of Illinois / Vue d'artiste du processus de filtration
Pour l'heure, un problème subsiste : pour rendre ce tissu perméable et donc permettre à l'eau d'être filtrée, il faudrait que les chercheurs puissent percer de très petits trous dans la membrane. «Mais si le trou est plus grand qu'un nanomètre, le sel passera au travers. Il faudrait que nous soyons en mesure de fabriquer une membrane avec des trous répartis de manière uniforme et plus petits qu'un nanomètre, pour obtenir une désalination efficace», explique le docteur Rahul Nair, directeur des recherches.
Un travail possible, mais qui représente tout de même selon lui un important défi sur le plan technique.
Les membranes en oxyde de graphène ont déjà prouvé leurs capacités à isoler des nanoparticules, des molécules organiques et même certains sels de large taille. Mais jusqu'à présent, ils ne pouvaient pas être utilisés pour filtrer la plupart des sels, qui nécessitent un «maillage» beaucoup plus fin.
UNI MANCHESTER / vue d'artiste d'une membrane de graphène