Millas : la conductrice mise en examen pour « homicides involontaires », les quatre premières victimes inhumées ce matin

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Une semaine après le drame, les circonstances du drame restent encore assez floues alors que les quatre premières victimes sont inhumées ce matin.

Ce jeudi matin à 9h30, les obsèques de quatre des six victimes de l’accident se déroulent dans la salle polyvalente de Saint-Féliu-d’Avall, le village des Pyrénées-Orientales d’où sont originaires les enfants décédés.

En parallèle, l’enquête continue d’avancer pour connaître les circonstances exactes du drame. La conductrice du car, âgée de 48 ans, qui ne cesse de clamer que les barrières du passage à niveau étaient levées lors de son passage, a été mise en examen pour « homicides involontaires et blessures involontaires par imprudence ».

AFP / Raymond Roig

En effet, l’enquête cherche à déterminer si ses barrières étaient bien levées ou baissées lorsque le bus s’est engagé sur le passage à niveau. Les premières constations matérielles indiquent qu’une barrière était fermée, selon le procureur de Marseille, contredisant ainsi les dires de la conductrice.

De plus, les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l’autre côté de la voie vont également dans le sens des constatations du procureur.

L’analyse du tachygraphe indique le véhicule roulait à 12 km/h avant d’être coupée en deux par le TER. La conductrice, que l’on dit « effondrée et dans une grande détresse » est pour le moment « placée sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction de conduire » après avoir été hospitalisée. Elle maintient néanmoins sa version.

Pendant ce temps-là, à Saint-Féliu-d’Avall, l’heure est au deuil pour les familles et les proches des victimes. Pour rappel, le bilan est de 6 enfants décédés tandis que le pronostic vital de cinq autres enfants est encore engagé.


Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef