Edouard Philippe annonce l'abandon du projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

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Le projet de construction d'un aéroport de Notre-Dame-des-Landes a été abandonné. L'information avait déjà fuité dans les médias, mais c'est Édouard Philippe, premier ministre, qui a confirmé la décision du gouvernement.

Ce mercredi 17 janvier, Édouard Philippe a donc mis fin à un conflit environnemental qui date des années 1960. « Un tel projet d'aménagement ne peut se faire dans un contexte d'opposition exacerbé dans un parti presque égal de la population » a-t-il déclaré.

« Si j'ai pris cette décision que je viens d'annoncer, je ne l'ai pas fait pour vous faire plaisir. J'ai la certitude que compte tenu de ce que j'ai véritablement annoncé, vous n'allez pas continuer à formuler des félicitations. Je veux être très clair : le projet ne se fera pas, c'est vrai. Mais la route départementale bloquée sera libérée » a martelé le premier ministre en réponse à lune députée de la France insoumise. Du coup, le premier ministre a fait part, face aux députés de l'Assemblée nationale, de ses aspirations pour des nouveaux projets concernant la Zone à défendre.

Des projets qui subsistent à Notre-Dame-des-Landes

Plusieurs changements seront à observer sur le site de Notre-Dame-des-Landes. Premièrement, le premier ministre insiste sur le désir de moderniser l'aéroport et l'aménagement de ses pistes. Une modernisation qui aura pour but premier d'être dans la capacité d'accueillir davantage de voyageurs. « Nous ferons tout pour réduire ses nuisances. Et si techniquement, cela n'était pas possible, elle ferait l'objet de compensations exemplaires » a indiqué Édouard Philippe. En ce sens, « des mesures seront prises pour limiter la hausse sonore pour la population ».

En plus de la modernisation de l'aéroport, le premier ministre a assuré que « les terres retrouveront leurs vocations agricoles, elles ne seront pas conservées pour réaliser ultérieurement le projet ».

Retrouver un équilibre au sein de la Zone à défendre

« Conformément à la loi, les agriculteurs expropriés pourront retrouver leurs terres s'ils le souhaitent. Les occupants illégaux de ces terres devront partir d'eux-mêmes d'ici le printemps prochain, ou en seront expulsés ». Ainsi, il a mis un point d'honneur à mettre fin à la "zone de non-droit" qui « prospère depuis près de dix ans sur la zone (...) Les trois routes qui traversent le site doivent maintenant être rendue à la libre circulation de tous. Les squats qui débordent sur la route devront être évacués, les obstacles retirés, la circulation rétablie. À défaut, les forces de l'ordre procéderont aux opérations nécessaires ».

Source : Le Monde

Au sujet de l'auteur : Pauline Masotta

Journaliste