Invité dans l’émission « C à vous » aux côtés du réalisateur Ron Howard pour la promotion du film « Inferno », Omar Sy en a profité pour faire passer message fort aux médias.
Il n’a pas pour habitude de parler beaucoup, mais quand il le fait, c’est toujours à bon escient. En pleine promotion pour le film « Inferno », aux côtés du réalisateur Ron Howard, Omar Sy ne s’est pas contenté de faire que de la promo. Il en a profité pour délivrer un discours spontané et sincère sur la manière dont l’information est traitée en France.
Vivre à Los Angeles lui a permis de prendre beaucoup de recul sur les évènements tragiques qui ont secoué la France ces derniers mois, et regrette notamment comment ces évènements sont traités par les médias. Il fustige notamment le fait que l’on ne donne « la parole qu’aux guignols ».
« Aujourd’hui, on écoute et on ne va donner la parole qu’aux guignols. Qu’aux gens qui vont marquer le trait, aller dans la provocation, sans vraiment de fond. On voit que ceux qui vendent des livres et sont numéro 1 sont ceux qui vomissent des choses. Je ne nommerai personne parce que je ne veux pas donner de l’intérêt à qui que ce soit (alors que la chroniqueuse lui lance le nom d’Eric Zemmour). Mais il y a du vomi qui est vendu par milliers, il est là le danger et c’est à ça que j’ai envie de dire stop. »
La personnalité préférée des Français poursuit ensuite son monologue, en prenant pour exemple la manière dont les médias parlent des banlieues, leur reprochant qu’on ne donne pas assez la parole aux jeunes :
« J’ai envie qu’on se concentre sur les gens qui ont besoin d’être entendus. Comme quand on me tend un micro à moi, Omar Sy, qui habite à Los Angeles, aisément, on me pose la question sur la banlieue d’aujourd’hui. J’ai quitté Trappes il y a vingt ans. C’est à moi que vous posez la question ? Il est déjà là le problème. Si c’est qu’on pose des questions sur la banlieue, on ne va jamais le résoudre. Allez-y et posez-leur la question, les jeunes ils sont là-bas, qu’on leur tende un micro et qu’on leur donne la parole. »
Puissant ce coup de gueule d’Omar Sy, n’est-ce pas ?