Il se qualifie lui-même comme un « Banksy de la ponctuation », un « justicier de la grammaire », un « chevalier noir de l'orthographe… »
Crédit : BBC News (capture d'écran)
Sa spécialité ? Les erreurs de ponctuation, et plus particulièrement… les apostrophes, qui, dans la langue anglaise, peuvent servir à marquer l'appartenance ou encore une contraction du mot. Nombreux sont en effet les anglophones qui confondent les its et les it's, les you're et les youre… Beaucoup trop nombreux, juge notre redresseur de torts et d'accents tordus, qui ne supporte pas de voir sa langue malmenée à ce point, et qui a donc décidé de partir en croisade contre ces fautes d'orthographe sauvages, pour rendre justice de ses propres mains !
Pour s'aider à atteindre les écriteaux les plus hauts et les plus inaccessibles, il s'est même inventé une arme redoutable, l'« apostropheur ». Constitué d'un long manche en bois terminé par un cadre sur lequel sont accrochés des tampons de différentes largeurs, cet ustensile magique qui l'accompagne dans toutes ses excursions nocturnes lui permet de corriger les fautes les plus haut placées, tout en respectant la typographie.
Il a souvent été comparé au célèbre artiste de rue Banksy, pour sa volonté de travailler dans l'anonymat, quitte à devoir œuvrer dans l'illégalité pour combattre la médiocrité et élever les standards.
Notre mystérieux vengeur de l'ombre confie à BBC News, qui a pu l'interviewer, qu'il lui arrive de se sentir « extrêmement nerveux » et que son cœur « bat parfois à cent à l'heure » lorsqu'il est en mission, du fait de l'illégalité de ses actions. Pour autant, il est convaincu que « sa cause est juste, noble » et qu'elle « mérite d'être poursuivie ». D'ailleurs, pour preuve qu'il ne cherche pas à nuire à la propriété d'autrui, il utilise autant que possible des autocollants pour faire ses corrections.
Pour cet homme qui préfère rester anonyme, ce qu'il fait n'est pas de la délinquance : à ses yeux, « le véritable crime, c'est plutôt de laisser passer des fautes d'accent aussi énormes ! » D'ailleurs, dans la plupart des cas, ses retouches sont tellement subtiles que les commerçants ne se rendent même pas compte de son passage. Tel un véritable ninja de la correction orthographique, il disparaît sans laisser de traces — et les panneaux qu'il laisse derrière lui sont impeccables, et semblent n'avoir jamais comporté de faute…