Un député MoDem s'insurge en vidéo contre certaines pratiques lobbyistes s'apparentant à de la corruption

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C’est bien connu, pour se faire bien voir par quelqu’un, lui sourire, le brosser dans le sens du poil, et lui faire de jolis cadeaux s’avère bien souvent efficace. Mais pourquoi vouloir se faire bien voir  ? Parce qu’on apprécie la personne, et qu’on veut se faire apprécier en retour  ? Ou parce que l’on attend quelque chose d’elle, et que ces modestes présents peuvent aider à arriver à ses fins  ? Tout dépend du contexte et de la situation. En politique, ces pratiques peuvent soulever d’épineux débats. Député MoDem de la 6e circonscription du Loiret, Richard Ramos a choisi de dénoncer en vidéo les pratiques lobbyistes destinées à influencer les politiques, sans la moindre concession.


S’il y a bien deux choses que l’on peut admirer chez le député MoDem Richard Ramos, c’est sa droiture et son courage. Si l’homme s’était distingué en prenant position fermement contre Lactalis lorsque le scandale du lait contaminé a éclaté, il prouve une nouvelle fois aujourd’hui qu’il lutte contre toutes les formes de manipulations et de pratiques douteuses, en révélant les travers du lobbying dans une vidéo de Brut.

Petits sacs noirs qui se baladent dans les couloirs du Parlement avec en leur sein des « cadeaux » divers et variés, bouteilles de vin gracieusement offertes, Richard Ramos sous-entend fortement que le lobbying vire parfois à la corruption, ces offrandes n’étant pas motivées par une pure envie de faire plaisir, mais bien par volonté d’influencer les décisions des députés.

Si le lobby a, par définition, pour but d'influencer les décisions politiques dans ses propres intérêts, le fait de procéder de la sorte en offrant des choses directement, parfois même assorties d’amendements pré-rédigés que le député n’aurait qu’à soumettre sans sourciller, tient de la corruption pure et simple. Mais les lobbies ne sont pas tenus d’indiquer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique quels parlementaires ils rencontrent, ce qui rend ces pratiques très difficiles à encadrer, à surveiller. Comme le dit très justement Richard Ramos dans cette vidéo, avec de tels agissements, « on met la démocratie en danger ».

L’homme va jusqu’à citer Monsanto qui, au cœur de la tourmente, a tenté d’influencer le Parlement européen en dépensant selon lui « des millions ». L’indépendance, le libre arbitre, et la liberté politique semblent donc fortement compromis par les pratiques lobbyistes extrêmement floues qui gangrènent la politique aujourd’hui, et menacent directement l’intérêt commun.

Source : Brut
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Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste