Perpétuité ou peine de mort pour la meurtrière de Lola ? Les Français ont tranché le cas Dahbia Benkired

Le procès de Dahbia Benkired, la femme ayant violé et assassiné la petite Lola doit relancer le débat sur la peine de mort, selon certains Français.

Ce vendredi 17 octobre s'est ouvert, aux assises de Paris, le procès de Dahbia Benkired. Cette ressortissante algérienne est accusée d'avoir torturé, violé puis tué la petite Lola, une adolescente de 12 ans, en 2022. Un crime effroyable et sordide qui avait profondément choqué l'opinion publique.

Sous le coup d'une OQTF au moment des faits, la meurtrière présumée, âgé de 27 ans, cristallise aujourd'hui toutes les haines, mais aussi les questionnements. 

Alors que beaucoup de voix s'élèvent pour réclamer sa condamnation à la perpétuité, son procès relance le sempiternel débat sur la peine de mort, divisant bon nombre de Français.

La petite Lola et sa meurtrière, Dahbia BenkiredCrédit photo : DR

La peine de mort doit-elle être rétablie pour Dahbia Benkired ?

Le caractère horrible de ce meurtre, perpétré dans la capitale et en plein jour, ainsi que la personnalité de l'accusée, suscite de vives discussions dans le pays. Dans cette affaire, le jury populaire qui aura la lourde tâche de juger les faits, pourra, s'il le souhaite, condamner la suspecte à la perpétuité incompressible. Une éventualité rarissime.

Une pétition réclamant cette sanction - la plus lourde qui existe dans le code pénal français depuis l'abolition de la peine de mort en 1981 - a même été lancée par l'Institut de justice. Celle-ci a d'ores et déjà recueilli plus de 56 000 signatures. « Il faut faire en sorte que Dahbia Benkired ne sorte jamais » de prison, a ainsi affirmé le directeur de l'institution, Pierre-Marie Sève, sur Europe 1.

Cette peine incompréhensible ne peut s'appliquer que dans certains cas spécifiques, notamment dans le cadre de crime terroriste, de meurtre avec viol, torture ou acte de barbarie sur mineur de 15 ans.

Si Dahbia Benkired venait à être condamnée de la sorte, elle resterait en prison à vie sans possibilité d'aménagement de peine pendant au moins 30 ans.

Bien qu'extrêmement sévère, cette peine n'est pas assez lourde selon certains Français, qui exigent ni plus ni moins le rétablissement de la peine de mort dans ce genre d'affaire. C'est notamment le cas de quelques internautes qui ont exprimé leur volonté de voir l'accusée être condamnée à l'échafaud.

« Je suis pour le rétablissement de la pdm (peine de mort n.d.l.r) dans le cadre de tout crimes contre les enfants et aussi pour certaines récidives », écrit ainsi un utilisateur du réseau social X.

Capture d'écran d'un message posté sur le réseau social XCrédit photo : capture d'écran / X

Un sondage sans équivoque a par ailleurs été initié par un internaute et le résultat de celui-ci s'avère sans appel : 80,2 % des 162 votants exigent ainsi le rétablissement de la peine de mort.

Capture d'écran d'un message posté sur le réseau social XCrédit photo : capture d'écran / X 

D'autres en revanche se montrent plus mesurés, à l'image de cet internaute qui suggère, non sans une certaine ironie, que Robert Badinter, l'homme à l'origine de l'abolition, « doit se retourner dans son caveau ».

Capture d'écran d'un message posté sur le réseau social XCrédit photo : capture d'écran / X

Vaste débat...


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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.