En guise de protestation, plus de 2500 CRS se mettent en arrêt maladie, en pleine journée de manifestation contre la loi travail

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Aujourd’hui, jeudi 21 septembre, se tenaient un peu partout en France plusieurs manifestations contre la loi travail. Mais cette journée mouvementée a dû se dérouler en l'absence d'une partie des CRS prévus.

En effet, Yves Lefèbvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP-FO, a déclaré à l’Express que près de 2 500 CRS, soit 60 % des 3 500 CRS en fonction aujourd'hui, n’étaient "pas en capacité de travailler".

Les CRS (Compagnie Républicaine de Sécurité) sont en colère et pour manifester leur mécontentement, interdits de grève, ils se sont tous munis d’un arrêt maladie le même jour.

LA VOIX

De cette manière, ils entendent protester contre la volonté du gouvernement de soumettre leur indemnité d'éloignement aux cotisations sociales et plus précisément la CSG (Contribution Sociale Généralisée).

En effet, cette indemnité mise en place dans les années soixante, aussi appelée IJAT (Indemnité Journalière d’Absence Temporaire), est menacée d’être prochainement fiscalisée. D’un montant de 39 euros journaliers, l’Ijat constitue un important revenu complémentaire pour les CRS, et on comprend qu’ils peinent à s’en séparer.

Ainsi, accompagnés des trois syndicats policiers habituellement rivaux (Unsa-Police, Alliance et Unité-SGP-FO), les CRS affichent leur énervement et désarroi face à l’absence de dialogue social de la part du gouvernement.

Yves Lefèbvre prévient que, si aucun changement n’est amorcé, ils sont prêts à « remettre du cœur à l'ouvrage samedi, lors de la manifestation lancée par les Insoumis, et puis peut-être lors de la journée d'action de la fonction publique ».

Gérard Collomb, Ministre de l’Intérieur, a réagi rapidement à cet appel en leur proposant un rendez-vous demain à la première heure.


Au sujet de l'auteur : Clémentine L.

Journaliste