Prise en photo près d'une girafe noire qu'elle vient d'abattre, une Américaine déchaîne les réseaux sociaux

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La violence envers les animaux n’est jamais bien reçue, pour des raisons évidentes. Encore plus lorsqu’elle est commise pour le plaisir, et encore plus lorsqu’elle est immortalisée et mise à la vue de tous sur les réseaux sociaux. En 2014, la supportrice de l’équipe de football belge Axelle Despiegelaere s’était ainsi vu proposer un contrat par L’Oréal pour sa plastique qui avait fait sensation, repérée lors de la Coupe du Monde au Brésil. Mais la découverte d’une photo postée sur Instagram avec une légende douteuse d’elle posant à côté d’un animal tué lors d’un safari était cependant venue mettre un terme à l’offre, et avait à l’époque jeté l’opprobre sur celle qui était alors âgée de 17 ans.

La véhémence contre les tueurs d'animaux n'a, depuis, fait que croître. Une publication d’une chasseuse, Tess Thompson Talley, posant avec son fusil devant le cadavre d’une girafe noire en Afrique du Sud a notamment suscité ces dernières semaines une vague de haine sans précédent, qui a même poussé l’Américaine à supprimer ses comptes sociaux.

Les images, datant de 2017, auraient pu passer relativement inaperçues si elles n’avaient pas été reprises le mois dernier sur Twitter par la page AfricaDigest, indignée, avec la mention suivante :

« Sauvage blanche américaine qui est en partie néandertalienne vient en Afrique et abat une girafe noire très rare, grâce à la stupidité de l’Afrique du Sud ».

AfricaDigest est allé jusqu’à divulguer le nom de la chasseuse, en invitant à partager massivement l’information, et en adressant au passage une pique aux autorités sud-africaines, selon lui trop laxistes dans ce domaine. Mission accomplie. Posté le 16 juin 2018, le tweet a depuis fait le tour du monde, et cumule à l’heure où sont écrites ces lignes près de 40 000 retweets et 23 000 likes. Une véritable vague de haine s’est abattue sur Tess Thompson Talley qui avait, selon BFM, écrit en légende des photos :

« Yes, je l'ai fait ! J'ai réussi. Sur cette photo, vous voyez une girafe de 18 ans pesant 900 kilos. Je n'ai jamais été aussi heureuse ».

Après le bonheur, place à la déchéance. La chasseuse a supprimé les comptes de tous ses réseaux sociaux, en promettant d'abandonner son « hobby », toujours selon BFM. Des mesures éloignées de ce que la femme concernée clamait l’année dernière, repris par ce compte Instagram pro-chasse : « La chasse n’est peut-être pas pour tout le monde, mais c’est MA passion ! Je suis reconnaissante pour chaque chasse, et chaque souvenir. Je vis pour chasser ».

La pression massive des réseaux sociaux aura peut-être eu raison de la passion de Tess (ou Tessa, selon les sources), en la poussant à poser définitivement les armes.


Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste