Voilà pourquoi vous devez arrêter d'utiliser un sèche-mains dans les toilettes et préférer votre jean !

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Une étude récente est venue semer le trouble sur le marché des sèche-mains. En ligne de mire, les sèche-mains à air propulsé qui rejetteraient un nombre considérable de bactéries dans l’air, par rapport aux autres systèmes traditionnels (sèche-mains classique, serviettes en tissus ou papier).


Depuis quelques années, vous avez inévitablement aperçu leur apparition progressive dans les toilettes des restaurants, bars et autres hôtels. Ces sèche-mains à air propulsé, toutes marques confondues, nous ont toujours été présentés comme LA solution hygiénique pour se sécher les mains, de manière rapide et efficace.


Évidemment, l’apparition de cette machine a fait grincer des dents la concurrence, en charge de solutions plus traditionnelles, comme les sèche-mains classiques, les rouleaux en tissus ou les papiers. Du coup, la guerre des nerfs continue entre ces concurrents et récemment, une étude est venue démontrer que les sèche-mains à air propulsé n’étaient pas si hygiéniques qu’on le pensait.

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Le sèche-mains à air propulsé rejetterait 1 300 fois plus de bactéries que la serviette


Au mois de février, des chercheurs de l’Université de Westminster (Grande-Bretagne) ont publié les résultats de leur étude dans le « Journal of Applied Microbiology ». Celle-ci demandait à des volontaires de plonger leurs mains dans une eau contaminée par un virus inoffensif. Ces cobayes ont dû ensuite s’essuyer les mains des trois différentes façons qui peuvent nous être proposées dans des toilettes d’un lieu public : le papier, le sèche-mains basique et le sèche-mains à air propulsé.

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Et les résultats sont sans appel ! Le virus s’est propagé 60 fois plus avec un sèche-mains traditionnel, par rapport au papier, et surtout 1 300 fois plus avec un sèche-mains à air propulsé… De plus, 70% des bactéries rejetées par les sèche-mains à air propulsé le seraient au niveau de la tête d’un enfant. En outre, le flux d’air des appareils à air propulsé est estimé à 700 km/h, ce qui propage les virus à plus de 3 mètres, alors que le sèche-mains traditionnel n’en propage qu’à 75 centimètres, et la serviette seulement 25 centimètres.


La guerre des sèche-mains


Forcément, ce type d’étude sert la plupart du temps à discréditer ses concurrents dans un contexte conflictuel qui existe depuis une décennie. Par ailleurs, l’une des marques phares du secteur a demandé à ses scientifiques de répondre via une vidéo. Dans cette dernière, ils réaffirment que leurs appareils éliminent 99,9% des bactéries de l’air utilisé pour sécher les mains grâce à la puissance de son filtre. Ils n’hésitent pas à rappeler que 88% des serviettes non-utilisées contiennent des bactéries…

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Dans ce contexte de guerre commerciale, difficile de démêler le vrai du faux. Seulement voilà, une chose qu’il faut bien se mettre en tête : le problème vient peut-être plus du nettoyage que du séchage. De son côté, les autorités, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en tête, rappellent qu’il faut d’abord bien se laver les mains pendant minimum 20 secondes, avec de l’eau chaude et du savon. Il y aura ainsi naturellement moins de bactéries sur vos mains…


Intéressante comme étude, n’est-ce pas ?
Source : IFL Sciences

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef