Depuis quelques années, le street artiste français Mathieu Tremblin s’amuse à ré-écrire les tags qui inondent les murs afin de les rendre "plus lisibles".
Qu’on se le dise, Mathieu Tremblin n’est pas un débutant. Cela fait quelques années que cet artiste de rue français parsème ses œuvres urbaines à travers l’Europe.
Il s’est surtout fait connaître en s’appropriant et en détournant des installations urbaines, en s’adonnant au graffiti, et mettant en scène parfois ses projets artistiques à travers des photographies ou des vidéos conceptuelles.
Récemment, l’un de ses travaux est revenu sur le premier plan médiatique via une publication d’un article allemand et sur Reddit.
Depuis cinq à six ans maintenant, Mathieu Tremblin a entrepris l’initiative de rendre les tags plus lisibles pour les passants, si toutefois ces derniers s’attardaient à vouloir les déchiffrer.
En effet, la particularité du tag est bien simple. Il s’agit d’une signature, celle de son auteur et parfois, la forme des lettres porte beaucoup à confusion.
Cette confusion est probablement volontaire, pour préserver une certaine idée mystérieuse sur son auteur et surtout illustrer la pleine liberté du geste.
Seulement voilà, sur les murs, les tags se succèdent, s’accumulent et se mêlent entre eux, à tel point qu’on ne retrouve souvent que des semblants de gribouillage impossibles à décoder.
Illisibles pour une bonne partie de la population, ces tags ont donc fait peau neuve grâce au travail de Mathieu Tremblin. Son initiative est motivée par deux objectifs : repeindre les tags avec une écriture plus lisible pour ensuite mettre en valeur le message qu’ils sont censés véhiculer.
Ainsi, le résultat prend forme comme un « tag clouds », à l’image des nuages de mots-clés que l’on peut retrouver sur internet. De son propre aveu, Mathieu Tremblin souhaite rendre hommage à ces tagueurs anonymes qui laissent leurs traces sur les murs.
Vous pouvez retrouver l’ensemble de son travail artistique sur son site professionnel ou son compte Facebook.
Plutôt sympa ce travail artistique, n’est-ce pas ?