Un teckel mord autant qu'un... pitbull : une enquête prouve qu'il n'y a pas de lien entre la race d'un chien et son agressivité

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Vous serez supris d'apprendre qu'un teckel mord autant qu'un pitbull. Détails.

C’est une étude qui devrait tordre le cou à certains clichés ayant la dent dure !

Si l’on en croit les résultats d’une enquête menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), il n’existe aucun lien entre la race d’un chien et son agressivité.

Ainsi, sur la liste des chiens considérés comme les plus agressifs et susceptibles de mordre, on trouve aussi bien le pitbull que le… teckel.

Ceci peut prêter à sourire mais c’est pourtant très sérieux !

Récemment, de nombreux faits divers impliquant des morsures mortelles de chiens - dont la plus emblématique reste la tristement célèbre affaire Pilarski - ont remis sur le devant de la scène la question des races supposées dangereuses et pouvant mordre à tout moment..

Préoccupée par ces différents incidents, l’Anses s’est donc penchée sur la problématique et a cherché à savoir s’il existait des liens éventuels entre races et comportements agressifs avec morsures.

Et comme beaucoup s’acharnent à le répéter depuis des années, la réponse est NON !

« Pas de lien » entre la race d’un chien et le risque de morsure

Dans un rapport rendu public ce lundi, les experts de l’agence sont formels et rejettent ainsi cette idée !

«Nous avons interrogé des vétérinaires, parcouru la littérature scientifique, consulté nos collègues à l’étranger et sommes arrivés à la conclusion qu’il n’y a pas de lien patent entre la race d’un chien et le risque de morsure», affirme ainsi Matthieu Schuller, directeur de l’évaluation des risques à l’Anses, interrogé par nos confrères du Parisien.

Un constat qui vient contredire la doctrine en vigueur en France, celle régissant le cadre légal.

Il faut savoir en effet que la réglementation actuelle se base sur les différentes races, séparées en deux catégories, pour évaluer leur dangerosité. Cette distinction concerne notamment les chiens d’attaques tels que les pitbulls, les boersbulls ou les rottweilers.

La loi impose donc aux propriétaires de ces derniers d’être titulaires d’un permis de détention, d’une attestation d'aptitude, tout en les obligeant à faire une évaluation du comportement de leur animal de compagnie.

«À ce jour, aucune étude scientifique ne met en évidence un risque plus élevé de morsure par les chiens de catégories 1 et 2 dits 'dangereux' », souligne pourtant l’Anses, qui précise par ailleurs que des pays européens ayant jadis adopté cette catégorisation y ont finalement renoncé « après avoir constaté leur inefficacité dans la réduction du risque de morsures ».

Cette conclusion ne surprend pas le député Loïc Dombreval, vétérinaire de profession et porteur du projet de loi tant attendu sur la souffrance animale.

« Certains animaux parmi les plus mordeurs ne figurent pas dans ces deux catégories et quand j’étais vétérinaire, les chiens dont je me méfiais le plus étaient les yorkshire et les cockers. Il faut bien avoir conscience que l’on peut être défiguré par la morsure d’un caniche », explique ainsi l’élu LREM des Alpes-Maritimes, toujours dans les colonnes du Parisien.

Contrairement aux idées reçues, dans la liste des chiens les plus mordeurs, les rottweillers, les bergers allemands et les pitbulls côtoient d’autres races, réputées plus dociles, comme les… labradors, les Jack Russel et, plus surprenant, les teckels.

Rien d’étonnant finalement car, comme le rappelle Loïc Dombreval, «l’agressivité du chien est en général la conséquence de comportements inadaptés de la part du propriétaire qui a mal éduqué son animal».

«Quelle que soit leur taille ou leur race, tous les chiens peuvent mordre et nos experts préconisent de renforcer les évaluations comportementales réalisées par les vétérinaires en cas de morsure», conclut pour sa part Matthieu Schuler.

Source : Le Parisien
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Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.