Une étude avance qu'une molécule, présente dans le vin rouge, serait efficace pour lutter contre la dépression et l'anxiété

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Selon une étude très sérieuse, une molécule contenue dans le vin rouge permettrait de lutter de manière efficace contre la dépression et l’anxiété.

Avant de continuer, que les choses soient bien claires ! Les lignes qui vont suivre ne sont en aucun cas une incitation à la consommation car nous vous rappelons, au cas où vous souffririez d’amnésie, que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et qu’il faut, par conséquent, en consommer avec modération.

Les choses étant désormais clarifiées, vous serez peut-être ravi d’apprendre qu’une molécule, contenue notamment dans le vin rouge, aurait un impact positif en cas de dépression et de troubles anxieux ou mentaux.

Oui, vous avez bien lu ! Consommer du vin rouge pourrait ainsi avoir un effet bénéfique sur des personnes souffrant d’état dépressif ou d’anxiété.

Ceci peut prêter à sourire et ressemble à s’y méprendre à un discours qu’aurait très bien pu prononcer le lobby des vins et spiritueux, mais il n'en est rien. Il s’agit au contraire d’un constat on ne peut plus sérieux émanant d’une étude qui l’est tout autant.

Des scientifiques américains de l’Université de Buffalo ont en effet réalisé des travaux d’analyses sur le resvératrol, un tanin (substance végétale de la famille des polyphénols) que l’on retrouve dans la peau, les cacahuètes et les graines de certaines baies, dont le raisin.

Cette équipe de chercheurs a notamment démontré que le resvératrol présentait des vertus jusqu’alors insoupçonnées. Il pourrait ainsi interférer dans le processus de catalyse enzymatique, qui provoque chez l’être humain la libération d’une « hormone de stress ».

Crédit photo : Zoom Team / Shutterstock

« Le resvératrol peut constituer une alternative efficace pour traiter les patients souffrant de dépression »

Pour bien comprendre, il faut se représenter le cheminement du stress à travers l’organisme. Lorsqu’une personne est soumise à un état de stress, ses enzymes phosphodiestérase 4 (PDE4) envoient au cerveau un signal pour que celui-ci libère une hormone « régulatrice », appelée corticostérone.

Jusqu’ici, tout va bien et cela ressemble à un mécanisme naturel de défense, comme il en existe des tas. Seulement voilà, à trop haute dose, cette hormone - sécrétée par la partie externe de la glande surrénale - peut provoquer chez l’individu stressé des épisodes dépressifs, de l’anxiété, voire des troubles mentaux.

Et c’est là que le fameux resvératrol intervient ! Une fois ingéré, ce dernier permettrait, selon les chercheurs, de bloquer en effet le signal envoyé au cerveau, limitant ainsi la diffusion dans l’organisme de la corticostérone, responsable de la dépression et des états anxieux.

Des observations qui ouvrent de nouvelles perspectives dans le traitement de certaines pathologies liées au stress.

« Le resvératrol peut constituer une alternative efficace aux médicaments pour traiter les patients souffrant de dépression et de troubles anxieux », explique ainsi le professeur Yin Xu, l’un des auteurs de l’étude, parue dans la revue scientifique britannique Neuropharmacology.

« Les antidépresseurs actuels se concentrent plutôt sur la sérotonine ou la noradrénaline, mais seulement un tiers des patients dépressifs entrent en rémission complète en réponse à ces médicaments », poursuit l’intéressé.

Néanmoins, compte tenu de la présence dans le vin de sucre et d’alcool qui peuvent, à terme, représenter un danger pour la santé, ce n’est pas demain la veille que les médecins prescriront des bouteilles de rouge à leurs patients dépressifs.

En revanche, si le resvératrol est isolé - ce qui est déjà le cas dans le domaine de la diététique, sous forme de compléments alimentaires -, il pourrait être utilisé à des fins thérapeutiques dans le traitement de ce type de pathologie.

Après tout, ne dit-on pas que boire un petit coup, c’est agréable ?

Avec modération bien sûr !

Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.