La sclérose en plaques pourrait être combattue grâce à une molécule récemment découverte

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Selon le site Handirect.fr, la sclérose en plaques concernait plus de 100 000 patients, en France, en février 2017. Cette maladie auto-immune affecte le système nerveux central et entraîne des symptômes mentaux et physiques, causant notamment des problèmes de motricité.

À l’heure actuelle, il n'existe aucun traitement curatif, et les médicaments proposés ne sont que moyennement efficaces contre la sclérose. Des expériences menées sur des souris sont néanmoins porteuses d'espoir pour l'avenir, puisqu'une molécule agissant sur cette maladie qui touche beaucoup plus les femmes que les hommes vient d'être découverte, comme l'indiquent les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences publiés ce lundi.

La testostérone permettrait de lutter contre les symptômes de la sclérose en plaques. Crédit photo : Shutterstock - VGStockStudio

Des chercheurs américains ont en effet manipulé génétiquement des souris femelles pour que ces dernières héritent des mêmes symptômes que ceux causés par la sclérose en plaques dont souffrent les êtres humains. Ils ont ensuite eu l'idée de les exposer à une molécule dérivée de la testostérone. Celle-ci a provoqué une réaction de certaines cellules immunitaires qui ont produit une molécule protectrice. Les symptômes des rongeurs ont alors miraculeusement disparu !

Melissa Brown, professeure d'immunologie et de microbiologie à l'université Northwestern de Chicago, à la tête de ces recherches, a écrit dans le rapport publié ce lundi : « nous avons montré maintenant qu'il est possible d'activer sa production (celle de la molécule protectrice) avec cette molécule (la molécule apparentée à la testostérone) »Si cette nouvelle est synonyme d'espoir, les scientifiques tiennent néanmoins à la nuancer. Ils rappellent que ce traitement à la testostérone n'est pas sans effets secondaires néfastes pour l'homme, et ce même si des tests cliniques de douze mois sur des personnes de sexe masculin atteintes de la sclérose « ont partiellement inversé la destruction de myéline et la dégénérescence des fibres nerveuses ».

Il reste que les chercheurs ont désormais un nouvel axe à explorer : espérons que celui-ci puisse aboutir à un traitement efficace pour toutes les personnes atteintes de cette maladie à travers le monde.

Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste