Une plage cap-verdienne transformée en véritable cimetière de cétacés, après la mort de 136 dauphins échoués

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Plus de 130 dépouilles de dauphins ont été retrouvées il y a deux semaines sur une plage du Cap-Vert. On ignore encore les causes d'un tel désastre.

C’est avec une vision d’horreur que les habitants de l’île Boa Vista (Cap-Vert) se sont réveillés, le matin du 24 septembre dernier.

136 dauphins gisant morts sur l’une des plages de la rive orientale de cette petite île, située au large de l’Afrique de l’Ouest dans l'Océan Atlantique.

Ces dauphins d’Electre ou péponocéphales, typiques de la région, étaient manifestement venus s’échouer la nuit précédente.

Au petit matin, pas moins de 163 carcasses de cétacés avaient été recensées mais ce sont finalement 136 dépouilles sans vie qui ont été constatées en fin de journée par les pompiers, épaulés dans leur tâche par des habitants et des militants. Ce qui laisse supposer que 27 dauphins sont parvenus à repartir au large, malgré l’agonie.

Il n’est pas rare que des mammifères marins s’échouent sur les plages cap-verdiennes, sans que l’on en connaisse véritablement les causes.

Cette hécatombe est néanmoins exceptionnelle par son ampleur et un tel phénomène n’avait plus été observé depuis douze ans.

« Autant que ça, c’est plus rare, mais c’est arrivé par le passé, comme en 2007, quand nous en avions eu plus de 200 de cette même espèce », a rappelé Katia Lopes, coordinatrice de Bios.cv, une ONG locale qui a filmé ce triste spectacle offert sur la plage, devenue un véritable cimetière de dauphins.

Interrogée par l’AFP sur les raisons d’une telle catastrophe, l’intéressée a fait part de ses doutes, expliquant que cela pouvait « être dû à tellement de choses ».

Elle a toutefois confié que de nombreuses personnes soupçonnaient « des activités de sonar » ou encore des exercices militaires menés en mer. À ce stade, aucune piste n’est écartée.

Des prélèvements ont été réalisés sur 50 dauphins et quatre carcasses ont été congelées afin d’en savoir plus.

Des vétérinaires de l’université de Las Palmas, aux Îles Canaries, doivent se rendre sur place pour étudier les causes de ce funeste naufrage, dans le cadre du projet européen Marcet consacré à la protection des cétacés.

Source : Bios.cv Facebook

Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.