Ce week-end, plusieurs plages du sud-ouest de la France sont restées fermées à cause de la présence d'une créature mystérieuse. Voici ce que l'on sait.
Cet été, sur les plages du sud-ouest de la France, gare aux physalies. Cet organisme marin est souvent confondu avec la méduse à cause de sa ressemblance. Sauf que les physalies sont originaires des régions tropicales où les eaux sont chaudes.
Par ailleurs, ne vous y méprenez pas. Malgré sa jolie couleur bleue et violette, celles que l’on surnomme également « galères portugaises » ou « vessies de mer », à cause de leur forme, sont dangereuses. Elles possèdent des filaments qui peuvent mesurer jusqu’à 10 mètres de long. Dans certains cas extrêmes, ces filaments peuvent même atteindre les 50 mètres. Cette partie du corps renferme le venin qui peut causer des blessures, tandis que son flotteur contient du gaz.
C’est pourquoi les autorités mettent en garde contre les physalies, même échouées sur la plage. Leur piqûre, très douloureuse, entraîne immédiatement une réaction inflammatoire qui peut durer plusieurs minutes ou plusieurs heures.
S’éloigner des physalies pour éviter la piqûre
Crédit photo : Julie Wright-Gonzales/ iStock
« Les conséquences varient d'une personne à l'autre, mais les physalies peuvent provoquer de vives réactions cutanées et des difficultés respiratoires et musculaires, voire même l'arrêt cardiaque », expliquait Maureen Midol, soigneuse aquariologiste à l'Océanopolis de Brest, à l’AFP en 2017.
Les précautions restent de mise, y compris lorsque les physalies sont échouées, car leur toxine est encore active. Il faut donc éviter tout contact avec cette espèce marine. Ainsi, des plages situées sur la côte basque et landaise ont été fermées aux baigneurs ce week-end.
La présence de physalies sur les côtes françaises s’est accrue au fil des années à cause du réchauffement climatique. Forcément, les cas de piqûres augmentent également. Pour rappel, 885 personnes avaient été touchées par l’une de leurs piqûres en l’espace de trois mois en 2011, rappelle Lucas Iglesias, urgentiste au Centre hospitalier de la côte basque (CHCB). Les nageurs, une fois piqués, peuvent perdre le contrôle et risquer la noyade, avertit ce dernier.
Si vous vous faites piquer par une physalie, les spécialistes conseillent de nettoyer la zone avec de l’eau de mer. Vous pouvez ensuite appliquer de la mousse à raser ou du sable sec et gratter avec une surface dure, comme une carte bleue, afin d’enlever les tentacules. Rendez-vous ensuite auprès des secouristes ou dans une pharmacie.