Aux quatre coins du globe, la pluie est désormais impropre et contient des substances chimiques cancérigènes.
La pluie est nocive et aucune région du monde n’est épargnée !
Tel est le terrible constat que révèle une étude accablante menée par des chercheurs de l’Université de Stockholm et de l’École polytechnique fédérale de Zurich.
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La pluie contient des substances cancérigènes sur toute la planète
Les travaux de ces chercheurs nous apprennent ainsi que durant les dernières décennies, les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) - également appelées « produits chimiques éternels » - ont proliféré dans les rivières, les océans et les sols, au point de contaminer désormais la pluie et la neige.
Ces composés, qui ne se dégradent pas ou peu dans la nature, seraient ainsi présents dans les gouttes et les flocons partout sur la planète, y compris dans les régions les plus reculées « de l’Antarctique au plateau tibétain ».
Une situation d’autant plus inquiétante que ces substances s’avèrent hautement cancérigènes. Elles sont également facteurs d’infertilité, peuvent provoquer des complications de grossesse, augmenter le cholestérol, ou encore causer des troubles d’apprentissages et de comportements chez les enfants.
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Et les dernières analyses réalisées aux États-Unis et dans l’Union européenne sont sans appel car elles démontrent que la concentration de PFAS dans les eaux de pluie s’avère trop élevée, bien que les valeurs aient été revues à la baisse.
« L’extrême persistance et le cycle mondial ininterrompu de certains PFAS conduisent au dépassement continu des directives (sur la qualité de l’eau) », déplore ainsi Martin Scheringer, l’un des auteurs de cette étude.
« Il faut définir à l'échelle mondiale une limite de concentration des PFAS. Mais, comme nous le concluons dans l'étude, cette limite a déjà été dépassée », connut l’intéressé, non sans un certain pessimisme.
Faut-il en conclure que l'eau de pluie sera désormais impropre pour toujours ? Difficile à dire mais dans la mesure où la dégradation des PFAS est quasi-nulle, il est légitime de penser que ces substances ne disparaîtront pas de sitôt.