De nombreux territoires vont être menacés par la montée des eaux. Pour se protéger, une nation entière va être évacuée dans un autre pays.
Le réchauffement climatique va avoir des conséquences désastreuses sur l’environnement et sur l’humanité. Il va entraîner la hausse des températures, l’aggravation des catastrophes naturelles comme les sécheresses et les ouragans, ainsi que la montée des eaux. Au fil du temps, la mer pourrait engloutir de nombreux territoires qui ne pourront plus être habitables, comme le montre cette carte qui permet de savoir si votre ville va être menacée.
Au total, on estime que 300 millions de personnes seront concernées par la montée des eaux d’ici 2050. Ainsi, elles devront déménager et se reloger ailleurs, ne pouvant plus vivre sur leur territoire.
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Des habitants évacués en Australie
Au milieu de l’océan Pacifique, l’archipel Tuvalu est fortement menacé par la montée des eaux. Avec l’érosion, les tempêtes, les cyclones, les marées et la montée du niveau de l’eau, cette île est condamnée à disparaître. L’équipe Sea Level Change de la NASA a démontré en 2023 que le niveau de la mer allait s’élever de 15 centimètres à Tuvalu. Ainsi, des infrastructures essentielles vont être condamnées comme l’aéroport, les habitations et les réserves d’eau douce.
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Face à ce danger imminent, la communauté s’organise pour survivre hors de l’île. Pour cela, le traité Falepili Union, un accord de mobilité climatique, a été signé en 2023 avec l’Australie. Il prévoit l’accueil de 280 citoyens tuvaluans par an. Selon Science et vie, aujourd’hui, plus de 80% de la population a déposé une demande de visa pour rejoindre l’Australie. Sur place, les Tuvaluans auront les mêmes droits que les Australiens en matière de santé, d’éducation et d’emploi.
“Moi j’ai peur pour mes enfants. Alors je vais leur dire d’aller là où il y a de hautes montagnes pour construire une maison tout en haut. Ils ne seront plus jamais en danger à cause de la montée du niveau de la mer”, a confié Païke Timoteo, un habitant de Tuvulan, à RFI.
Même si elle va vivre dans un autre pays, la communauté souhaite garder son nom, ses origines et sa culture. Pour cela, des experts ont demandé à ce que certains services d’accueil australiens soient gérés avec les communautés tuvaliennes, pour garder un lien avec leurs traditions. En 2022, l’archipel a lancé une initiative afin de numériser l’île en 3D, afin de préserver la mémoire collective de Tuvalu et garder un souvenir de ce territoire menacé.