À 21 ans, il part sur une île déserte pour tester ses limites et revient transformé

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Un jeune breton a vécu une expérience de survie pour le moins étonnante et il en est revenu transformé. Récit.

Mathis Gromaître est un jeune homme qui n'a pas froid aux yeux !

Ce breton de 21 ans s'est lancé un pari un peu fou afin de tester ses limites et rompre avec l'hyperconnexion. Pendant près d'une semaine, il s'est isolé sur une île déserte perdue au bout du monde pour vivre une véritable expérience de survie dans des conditions extrêmes.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas été déçu du voyage. Ce périple fut même une révélation pour lui.

Crédit photo : Google Maps

Il survit 5 jours sur une île déserte pour tester ses limites

Sans la moindre expérience en la matière - il n'avait jusqu'alors regardé que des vidéos du célèbre aventurier Mike Horn -, Mathis a donc franchi le pas en décembre dernier, profitant d'une année sabbatique dans ses études. Le jeune homme s'est rendu sur un petit îlot perdu au milieu de l'Océan indien, quelque part entre l'Indonésie et la Malasie, pour y passer 5 jours en solitaire et sans aide de l'extérieur.

Son seul bagage ? Un sac à dos contenant un hamac, des vêtements, des couteaux, une lampe, un harpon et une pierre à feu, sans oublier son matériel vidéo, nécessaire pour immortaliser cette expédition.

Mathis avait pour projet en effet de partager son expérience au plus grand nombre et les images filmées ont été compilées dans une vidéo de 55 minutes, qu'il a publiée le 31 mars sur YouTube.

« J’ai toujours eu envie de me dépasser », confie ainsi le jeune homme, interrogé par nos confrères de Ouest France

Cette expérience et surtout l'isolement vécu pendant plusieurs jours lui ont permis d'en apprendre davantage sur lui-même.

« J’ai eu énormément le temps de réfléchir. Je me suis vraiment trompé sur ce que pouvait être la solitude. Je m’imaginais qu’elle allait être au summum, mais c’est tout l’inverse qui s’est passé. C’est en rentrant en France, la première nuit, que j’ai ressenti le plus de solitude et d’ennui », explique-t-il dans un premier temps.

« J’ai énormément gagné en confiance en moi depuis cette expérience, du fait de ne plus avoir peur de me retrouver seul. C’est bizarre, je vivais les conditions les plus difficiles de ma vie - bien sûr, ce n’était que cinq jours - mais mon bonheur a grandi avec les difficultés », affirme-t-il ensuite.

Crédit photo : capture d'écran / YouTube

Crédit photo : capture d'écran / You Tube

Crédit photo : capture d'écran / You Tube

Crédit photo : capture d'écran / You Tube

« On n’a jamais été autant connectés, tout en se sentant extrêmement seuls », poursuit le jeune homme en faisant référence au smartphone qu'on ne lâche jamais bien longtemps.

Et d'ajouter : « Sur l’île, ça ne m’a pas manqué. J’ai ressenti beaucoup d’ennui, mais ce n’est pas pour autant que je souhaitais retourner au tourbillon de divertissement et de dopamine dans lequel j’étais. Je sais maintenant que ce n’est plus une dépendance. Ça devient un choix. Quand je vais sur Instagram, j’ai conscience que je peux m’en passer. Je continue d’y aller à la même fréquence, mais le ressenti n’est plus le même ».

Cette expérience en solitaire et au bout du monde semble lui avoir été bénéfique.

« La solitude est la voie par laquelle le destin s'efforce de ramener l'homme à lui-même », disait le romancier allemand Hermann Hesse.

Une citation dans laquelle se reconnaîtra certainement Mathis Gromaître.

L'aventure de ce dernier nous rappelle, à bien des égards, celle d'un chef d'entreprise français qui avait passé plus d'un mois seul sur une île déserte au large de l'Indonésie, il y a plus de 10 ans. En 2013, l'entrepreneur Gauthier Toulemonde était parti télétravailler pendant 40 jours sur un îlot, situé non loin de Sulmatra, avec pour seuls bagages deux ordinateurs, un capteur internet par satellite et quatre panneaux solaires.

À l'époque, l'intéressé voulait prouver qu'il était possible de diriger une entreprise depuis n'importe quel endroit grâce à l'énergie solaire et aux nouvelles technologies. L'expérience avait été pour lui si concluante qu'il l'avait renouvelée quelques années plus tard, cette fois dans le désert d'Oman.


Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.