Petit focus aujourd'hui sur le Cocotier de mer, ou Coco fesses, un palmier entouré de mythes et légendes en raison de la forme suggestive de ses graines.
La nature ne cessera jamais de nous surprendre !
Il suffit de se balader en forêt pour s'apercevoir en effet que la biodiversité nous offre un spectacle permanent et qui nous fait parfois sentir très petits.
Savez-vous par exemple qu'il existe quelque part, au beau milieu de l'océan Indien, une graine de la taille d'un buste et dont la forme évoque les... fesses d'une femme.
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Le Coco de mer et sa graine, un palmier entouré de légende
C'est aux Seychelles, au large de l'Afrique orientale, que l'on trouve cette graine si particulière. Celle-ci provient du Coco de mer, ou Coco fesses (Lodoicea maldivica), un palmier endémique de l'archipel qui pousse naturellement sur les îles de Praslin et de Curieuse. Comme le précise le site Science et vie, le terme de Coco de mer désigne aussi bien le palmier que le fruit et sa graine. Inscrit sur la liste rouge de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), cet arbre est en voie de disparition mais sa survie pourrait être assurée grâce à une singularité qui le démarque de ses congénères au sein du règne végétal.
Alors qu'il existe aujourd'hui seulement 8 000 arbres matures à l'état sauvage, le Coco de mer pourrait ainsi voir son espèce perdurer à la faveur de la consanguinité. Selon une étude, publiée en septembre 2023 dans la revue nature.com, le Coco de mer possède un avantage certain en matière de reproduction : il n'a pas besoin de diversité génétique pour assurer sa survie. La qualité de ses jeunes pousses s'avère en effet plus élevée lorsque les arbres parents sont génétiquement liés.
D'ordinaire, la reproduction impliquant une génétique étroitement liée engendre ce que les scientifiques appellent communément une « dépression de consanguinité », c'est-à-dire une réduction de la valeur adaptative, qui va se traduire par une régression du taux de croissance et de la fécondité mais aussi par une augmentation du nombre de spécimens « non-conformes ». Contrairement à d'autres espèces, le Coco de mer s'avère moins vulnérable à la « dépression de consanguinité ». D'après l'étude précédemment citée, le Lodoicea maldivica parvient à améliorer la survie de son espèce lorsque sa reproduction est assurée par des plantes parentes étroitement liées génétiquement.
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À noter que ce n'est pas cette particularité génétique qui fait la renommée du Coco de mer, mais bien la forme suggestive de sa graine qui rappelle les fesses d'une femme. Mesurant entre 40 et 50 cm de long, cette dernière est très souvent comparée au postérieur féminin. Il faut dire que la fente observable sur la face de la graine peut faire penser au pubis. Une curiosité qui en fait une chose très prisée des touristes.
Selon la légende, la graine serait le fruit défendu qu'Adam aurait goûté dans le jardin d'Eden. Cette connotation érotique, voire sexuelle est d'autant plus significative lorsque l'on observe la forme de l'inflorescence mâle du Coco de mer qui ressemble très fortement à l'organe reproducteur de l'homme, comme en attestent les clichés ci-dessous.
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Si après ça, vous n'avez pas envie de poser vos fesses aux Seychelles, on ne peut plus rien pour vous !