Dans ce pays, « liker » des photos du sexe opposé sur Facebook est une trahison conjugale et un motif de divorce

Un pays autorise désormais les ex-époux à utiliser des preuves, récoltées sur les réseaux sociaux, en cas de divorce. Précisions.

Lorsque les couples divorcent, les choses prennent souvent une tournure inattendue et désagréable. Les reproches refoulés, les rancunes tenaces et parfois même les haines inavouées peuvent alors s'immiscer et venir envenimer la situation.

Dans ce genre de séparations houleuses, qui virent très vite au conflit, tous les coups sont permis, même les plus vils. Pour obtenir la garde exclusive des enfants, ou encore un montant maximum de pension alimentaire, certains sont prêts à tous, y compris exhumer de vielles photos et autres actions douteuses, sur les réseaux sociaux. Le but étant, bien sûr, de prouver une éventuelle infidélité. Des preuves indirectes que la justice peut parfois considérer comme recevables, lorsque l'on veut dissoudre un mariage.

C'est notamment le cas en Turquie, où certaines actions sur Facebook peuvent désormais être utilisées contre l'un des conjoints, dans le cadre d'une procédure de divorce.

Couple en pleine procédure de divorceCrédit photo : iStock

Les « J'aime » Facebook, des preuves en cas de divorce ?

Il y a peu, la Cour de cassation turque a en effet jugé que les « j'aime » Facebook, visibles sur des photos publiées par des personnes de sexe opposé, pouvaient être considérés comme une... trahison conjugale. Ce qui, dans le pays, constitue un motif officiel de divorce.

Selon le média local Habertürk, cette jurisprudence a été adoptée suite au divorce de deux ex-époux, originaires de Kayseri, ville de Cappadoce située à 350 km de la capitale Ankara.

Alors que son couple était en pleine procédure, l'épouse a ainsi sollicité la justice en déclarant que son mari, non content de la priver de pension alimentaire, passait son temps à l'humilier en « likant » des photos d'autres femmes.

De son côté, le mari a nié ces agissements, accusant sa femme de faire preuve de jalousie maladive.

Illustration d'une personne « likant » des publications sur facebookCrédit photo : iStock

Des accusations qui n'ont manifestement pas convaincu la justice. Le tribunal des affaires familiales l'a ainsi reconnu coupable de trahison conjugale, en s'appuyant sur ses nombreux « likes » sur les réseaux sociaux.

Le mari a finalement été condamné à verser à son ex-épouse une pension alimentaire de 750 livres turques par mois (environ 15 euros), ainsi qu'une somme de 80 000 livres (1 623 euros) en guise de dommages et intérêts.

Illustration d'une personne « likant » des publications sur facebookCrédit photo : iStock

Source : haberturk

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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.