Une jeune femme a récemment fait le choix de se stériliser car elle ne veut plus avoir de règles, ni faire d’enfant.
Si certains ont parfois tendance à l’oublier, le corps des femmes leur appartient et une jeune quimpéroise vient de le démontrer en prenant une décision radicale qui fait beaucoup parler.
À l’âge de 26 ans, cette jeune femme, que nous appelerons Marie, n’a plus d’utérus car elle a subi une hystérectomie en juillet 2021. Un choix qu’elle assume et qu’elle ne regrette pas aujourd’hui.
Image d'illustration. Crédit photo : Istock
Elle se fait retirer l’utérus à l’âge de 24 ans
Comme elle l’explique au Télégramme, la jeune femme a franchi le pas après des années d’une réflexion mûrement réfléchie.
Ainsi dès l’adolescence, alors que ses « règles sont particulièrement douloureuses et abondantes », Marie songe déjà à l’éventualité d’une stérilisation d’autant qu’elle n’éprouve pas de désir de faire des enfants.
« J’ai essayé quatre ou cinq pilules, deux fois l’implant contraceptif, une fois le stérilet en cuivre. Avec ce dernier, j’avais mes règles tous les 15 jours. J’étais jamais tranquille, en anémie constante. J’ai souvent pensé : "J’aimerais tellement ne plus avoir mes règles". C’était devenu insupportable d’un point de vue psychologique », raconte-t-elle ainsi au quotidien breton.
Après quelques recherches sur le sujet, elle prend sa décision et se tourne vers un chirurgien de l’Hôpital de Saumur mais celui-ci, bien que d’accord pour ligaturer ses trompes, refuse néanmoins de lui retirer l’utérus.
« Pour lui, enlever l’utérus aurait créé un vide, spirituellement parlant. Il m’a fait tout un discours sur "le féminin sacré", sans me faire la leçon. J’étais un peu déçue en sortant de ce rendez-vous, même s’il a accepté de me faire un courrier attestant de notre rendez-vous et du fait qu’il m’avait informée du caractère définitif de l’opération », explique Marie.
Il faut savoir qu’en France, seuls quelques chirurgiens acceptent de pratiquer ce type d’intervention. Mais au regard de la loi, la stérilisation à visée contraceptive est possible dès l’âge de 18 ans, à condition de laisser un délai de réflexion de quatre mois entre la première consultation médicale et l’opération.
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Marie sera finalement opérée en juillet 2021 dans une clinique privée d'Île-de-France par un chirurgien habitué des hystérectomies.
« Le docteur a pris le temps de m’expliquer en quoi consistait l’opération, les conséquences sur le corps et le fait que c’était irréversible. Je lui ai dit que j’étais prête à passer le cap. On a fixé une date dans la foulée », précise-t-elle.
Depuis, sa vie a changé et Marie paraît plus épanouie que jamais. « Je n’ai jamais été aussi bien dans mes baskets que depuis que je n’ai plus d’utérus. (…) C’est chouette. Je n’ai plus cette angoisse suprême de l’oubli de la pilule ou du retard de règles. C’est la meilleure décision que j’ai prise de ma vie. Et, un an et demi après, je ne regrette pas du tout », confie ainsi la jeune femme, heureuse.