Les habitants d'une presqu'île suisse pourraient être expulsés par... un millionnaire qui acheté les lieux.
Le problème avec les personnes fortunées, c'est qu'elles ont tellement l'habitude qu'on ne leur refuse rien, qu'elles pensent pouvoir tout posséder avec leur argent. Mais ces dernières oublient bien vite que certaines choses ne s'achètent pas, et ce, même pour tout l'or du monde.
C'est notamment le cas de l'endroit où l'on vit. Notre maison, celle où l'on a grandi, ou vécu nos plus beaux moments, possède en effet une valeur sentimentale inestimable. Un lieu auquel on est très attaché et qui n'a bien souvent pas de prix. Lorsque l'on a autant d'affection pour un logement, on a coutume de dire que rien ni personne ne pourrait nous en faire partir.
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Les habitants de la presqu'île « Im Schilf » à Freienbach, en Suisse, le savent mieux que quiconque. Très attachés à leur commune, située au bord du lac de Zurich, dans le canton de Schwytz, la vie paisible de ces riverains se retrouvent aujourd'hui menacée par l'arrivée d'un millionnaire, qui a racheté les lieux.
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Un millionnaire rachète la commune où ils vivent et veut... les en expulser
Pour bien comprendre, il faut remonter quelques mois en arrière lorsqu'un certain Edgar Weber, millionnaire suisse, a acheté la presqu'île « Im Schilf » pour la modique somme de 69 millions de francs suisses (environ 75 millions d'euros).
À peine avait-il acquis ce petit bout de terre de 10 000 m² que ce riche entrepreneur de 58 ans a décidé de faire table rase sur le passé, en programmant la démolition de plusieurs bungalows installés sur place depuis des années. Le but ? Tout raser pour se faire construire deux gigantesques villas, ainsi que deux autres maisons pour y héberger des membres de sa famille.
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Bien évidemment, avec un tel projet, le millionnaire a également invité les locataires, habitant les bungalows, à plier bagage. Ce qui, sans surprise, n'a pas été du goût de ces derniers, qui ont reçu, en septembre dernier, un courrier leur indiquant que la fin de leur bail interviendrait le 31 octobre.
Et Edgar Weber n'a pas attendu bien longtemps pour mettre ses menaces à exécution puisque seulement 10 jours après cette échéance, des pelleteuses ont débarqué sur place pour démolir les premiers bungalows, déracinant quelques arbres, au passage.
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Fous de rage, certains des locataires, qui refusent de partir, ont décidé de contre-attaquer en engageant un avocat pour tenter de mettre fin à ce projet, loin de faire l'unanimité.
Ces riverains espèrent désormais obtenir gain de cause et veulent croire en la bonté de la justice, d'autant que l'homme d'affaires fait l'objet d'accusations de constructions irrégulières, dans un village voisin.
