Cet astrophotographe a passé un mois de nuits blanches pour immortaliser un cycle entier de lune en une photo

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Wael Omar, un astrophotographe égyptien, a pris le pari de suivre chaque nuit la position de la lune afin d’obtenir ce qu’on appelle un analemme. Un pari réussi lorsqu’on découvre sa photo.

Mais qu’est-ce donc un analemme ? Il s’agit de la figure en 8 qui correspond au cycle de mouvement d’un corps céleste. Quand il s’agit du Soleil, il faut marquer sa position dans le ciel chaque jour à la même heure pendant un an. Ici pour analemme lunaire, il faut laisser un peu plus de 24 heures entre chaque photo, sur une période d’un mois.

C’est en utilisant cette technique que Wael Omar en est venu à veiller toutes les nuits, montre en main, pour photographier la lune au moment précis. Pour cela, il a dû repérer en amont quel était le meilleur endroit pour installer son appareil et avoir le meilleur angle de vue pour immortaliser ce grand 8.

Crédit photo : Wael Omar

Un mois de nuits blanches

Le décor est illuminé par les lumières de la ville avec l’ombre des grandes pyramides à l’horizon. Il a donc dû revenir à cet endroit chaque nuit et prendre une photo 50 minutes plus tard que la nuit précédente : “Il y avait quelques nuits nuageuses et j’ai eu un peu de chance car j’ai pu voir la lune à travers les nuages au moment je devais photographier” confie-t-il à My Modern Met.

Pour immortaliser ainsi l’analemme lunaire, Wael Omar a utilisé un objectif disposant d’une lentille de 18mm. Par ailleurs, lors de la dernière semaine de ce mois lunaire et nocturne, c’est bien en journée qu’est arrivé le meilleur moment.

Comme il le note lui-même, les photos prises à la fin paraissent un peu bleues et la Lune n’était visible sur ses images qu’en zoomant. Dès lors, il a décidé d’utiliser sa monture GOTO et son télescope Redcat 51 pour les rajouter à son objectif, afin d’avoir des clichés plus détaillés.

C’est comme cela que l’astrophotographe s’est assuré d’avoir toutes les bonnes images de la Lune, ainsi qu’un avant-plan incarnant l’Égypte à travers les pyramides. Le résultat final est donc ce sublime analemme lunaire au-dessus de la ville du Caire.

Source : My Modern Met

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef