Pas fan des câlins ? La science a trouvé une bonne réponse à ça

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Le monde se divise en deux catégories : ceux qui sont très câlins et ceux qui ne le sont pas du tout. Une étude a dévoilé la raison pour laquelle certains et certaines n’étaient pas à très à l’aise avec la pratique du câlin.

À l’heure où les familles et les amis se retrouvent pour les fêtes de fin d’année, les bises et les câlins vont être légion dans les foyers, malgré la pandémie. Pourtant, vous, vous n’avez pas attendu le Covid-19 pour éviter les embrassades, tout simplement parce que vous n’aimez pas ça. Mais pourquoi ?

Une étude scientifique, publiée en 2012 dans la revue Compréhensive Psychology, révèle la raison de ce désamour pour les câlins. Celle-ci souligne, en effet, que la réticence face aux étreintes a pour origine la façon dont on vous y a habitué, ou non, durant votre enfance.

« Notre tendance à avoir des contacts physiques, que ce soit un câlin, une tape dans le dos, ou donner la min, est souvent liée à nos premières années d’enfance » explique Suzanne Degges-White, professeure à l’Université de Nothern Illinois et co-auteure de l'étude.

La tendance au câlin, une question d’éducation ?

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Ainsi, les enfants privés de câlins seraient mal à l’aise face à des démonstrations d’affection quand ils grandissent, reproduisant alors ce schéma avec leurs propres enfants.

Cependant, l’étude précise tout de même que ce manque d’affection peut créer un manque chez certains et donc produire l’effet contraire en devenait très affectueux en grandissant : « Certains enfants grandissent et se sentent avides de contact. Ils deviennent des enragés sociaux qui ne peuvent pas accueillir un ami sans une étreinte ou un contact ».

L’éducation aurait donc un impact important sur nos rapports avec le câlin et sur la façon dont on va vivre un contact physique. Le corps développe un système qui libère l’ocytocine, hormone de l’amour et du lien social, lors d’une étreinte.

De plus, notre estime de soi est également impactée par notre perception d’une démonstration physique d’affection : « Les gens qui sont plus ouverts au contact physique avec les autres ont généralement un plus grand niveau de confiance en soi. Les personnes qui ont des niveaux plus élevés d’anxiété sociale, en général, peuvent hésiter à se livrer à des contacts affectueux avec les autres, y compris les amis » note la chercheuse.

Il y a également un phénomène culturel à prendre en compte. Dans certains pays comme la France ou l’Italie, la bise est récurrente tandis qu'elle paraît invraisemblable aux États-Unis où l’on privilégiera l’embrassade.

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef