Le bébé panda du zoo de Beauval plus populaire que le Mont-Saint-Michel ou le château de Chambord

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Vous avez forcément entendu parler de Yuan Meng, le bébé panda qui a vu le jour il y a 8 mois et demi au zoo de Beauval. Eh bien figurez-vous qu’il a grandi, et qu’il est même devenu plus populaire que certains spots habituellement très prisés des voyageurs. Zoom sur un animal star qui attire les visiteurs des quatre coins de l’Europe.

Crédit photo : ZooParc de Beauval

En effet, l’arrivée de Yuan Meng a permis au zoo d’augmenter sa fréquentation de 20%. Grâce à cette progression fulgurante, le parc de Beauval pourrait franchir la barre symbolique des 2 millions de visiteurs en 2018, contre « seulement » 1,45 million pour l’année 2017. Résultat, le complexe réservé aux animaux grimpe de façon impressionnante dans le classement des lieux les plus visités de France. Aujourd’hui, il peut notamment se targuer de faire mieux que la célèbre Abbaye du Mont Saint-Michel (1,2 million) ou que le château de Chambord (0,92 million). Et si sa fréquentation continue à croître comme c’est le cas actuellement, le ZooParc de Beauval pourrait encore grappiller quelques places supplémentaires. Il pourrait dépasser l’Arc de Triomphe de Paris (1,6 million) ou le Parc Astérix (2 millions).

Le 4 août 2017, le monde et plus particulièrement la France découvraient la petite boule de poils pour la première fois. Depuis ce moment-là, Yuan Meng et le zoo de Beauval ont pu profiter d’une couverture médiatique parfois digne des personnalités les plus importantes. Ils ont par exemple reçu la visite d’Emmanuel Macron et de sa femme Brigitte, cette dernière ayant été officiellement nommée marraine du bébé panda. Depuis ce coup de projecteur énorme, il n’est pas rare d’apercevoir des personnages publics parmi la foule présente en permanence devant l’enclos. Récemment, Laurent Wauquiez et Ségolène Royal se sont rendus sur place.

Crédit photo : Thibault Camus / AFP

Un succès qui profite à toute la région

« Cet engouement profite à toute la région. Les gens qui viennent à Beauval passent souvent le lendemain par Chambord », décrit Delphine Delord, responsable de la communication du zoo. Et effectivement, la proximité avec les châteaux de la Loire permet à chacun de surfer du succès de Yuan Meng en prenant sa part du gâteau. Concrètement, celles et ceux qui viennent de loin passent le week-end sur place et profitent du moment pour faire le tour des endroits à voir de la région. Conséquence, c’est tout le département du Loir-et-Cher qui voit son affluence touristique grandir à vue d’œil, pour le plus grand bonheur des commerçants et des acteurs directs du secteur.

Rien qu’en ce qui concerne le zoo de Beauval, ces arrivées massives ont conduit la direction à embaucher 120 employés pour venir aider et assister les forces en présence. Ces derniers sont affectés aux restaurants, à l’accueil et dans les différents hôtels que compte le parc. Selon le directeur, Rodolphe Delord, il manquerait encore 50 personnes à recruter pour suivre la cadence de manière parfaitement sereine et organisée. Un impact positif vraiment impressionnant, n’est-ce pas ?

De son côté, la boule de poils la plus connue de France mène sa vie de jeune panda sans se soucier du buzz incroyable qui l’entoure. Et heureusement. Car cet animal fragile a besoin d’un confort optimal pour se développer normalement. Depuis peu, il commence à manger des pousses de bambou, un végétal qui constituera bientôt l’immense majorité de son régime alimentaire. Jamais très loin de sa mère, Huan Huan, il passe le plus clair de son temps à escalader les rochers, à jouer sur les supports en bois présents et à faire des roulades dans l’herbe. Bref, tout ce qu’il y a de plus mignon…

Crédit photo : ZooParc de Beauval

Crédit photo : ZooParc de Beauval

Pour s’assurer que tout se passe bien autour lui, Yuan Meng, qui pèse désormais 21,5 kg contre 142 g à sa naissance, peut compter sur une véritable garde rapprochée. « Il est adorable, très joueur mais un brin pataud. On veille sur lui 24h/24, il a ses propres agents de sécurité et fait bien entendu l'objet d'une surveillance de tous les instants, de jour comme de nuit » confie un membre du staff.

Si certains d’entre vous souhaitent aller lui faire un coucou, sachez qu’il sera encore hébergé au ZooParc de Beauval pour les deux ou trois prochaines années, mais qu’il devra ensuite quitter la France pour retourner sur les terres de ces ancêtres, en Chine. Là-bas, il sera relâché dans une réserve naturelle de la province du Sichuan, située dans le centre du pays. D’ici là, un autre bébé panda prendra peut-être sa place, qui sait ? En tout cas, c’est largement souhaitable pour la défense de l’espèce, qui pour rappel, est malheureusement en voie de disparation.

Source : BFM TV

Au sujet de l'auteur : Clément P.

Journaliste