« Je n'arrivais pas à créer un lien » : elle renonce à ses droits parentaux sur sa fille de 3 ans car elle « ne l'aime pas comme une mère »

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Focus aujourd'hui sur le récit d'une maman qui a fait le choix de confier son enfant pour lui donner l'amour qu'elle ne peut lui offrir.

C’est un témoignage poignant qui ne devrait pas manquer de faire réagir !

Ces derniers jours, l’interview d’une femme souhaitant renoncer à ses droits parentaux sur sa fille est devenue virale sur les réseaux sociaux, en raison des motifs qui ont poussé cette jeune maman à faire ce choix douloureux.

Âgée de 23 ans, Laury s’est ainsi confiée devant les caméras de Konbini levant ainsi un tabou en expliquant qu’elle n’a jamais réussi à aimer cet enfant comme une mère.

Elle renonce à ses droits parentaux car elle n’aime pas sa fille comme une mère

Dans cette vidéo partagée le 13 juin dernier et visionnée plus de 3 millions de fois, Laury raconte son histoire à la fois dure et touchante.

Elle n’a que 19 ans lorsqu’elle tombe enceinte de sa petite Mia. Une grossesse non désirée qui va bouleverser sa vie. Une fois l’accouchement passé, la jeune femme élève seule son bébé. Au début rien à signaler mais pourtant, très vite, elle sent les premières difficultés arriver et peine à s’attacher à ce petit être.

« Les premiers mois, ça se passait plutôt bien, j’arrivais à lui donner à manger, ça je le faisais parce que c’était normal. Je lui prenais le bain, je l’habillais comme on habille une poupée parce qu’on m’avait dit que c’était comme ça, qu’il fallait la chouchouter. Mais dès que c’était un peu plus complexe, comme jouer avec elle, lui faire des câlins, des bisous, lui lire des histoires, c’était super compliqué. Je n’arrivais pas à créer un lien avec elle », raconte-t-elle ainsi, confessant ne jamais avoir ressenti d'instinct maternel.

Crédit photo : captures d'écran Twitter

Pendant les deux années qui vont suivre, Laury va essayer d’élever et aimer sa petite fille, avant de se rendre à l’évidence.

« Mia, c’était un bébé qui pleurait beaucoup (…) elle pleurait tout le temps et je ne savais pas comment la calmer. Je me disais ‘Ok c’est de ma faute, est-ce qu’elle ressent quelque chose, est-ce j’ai mal fait quelque chose ?’ », poursuit la jeune maman, qui avait l’impression de ne pas réussir à gérer ses sentiments ni ceux de sa fille.

« J’avais peur de faire quelque chose que j’allais regretter (…) j’ai commencé à culpabiliser, à me dire que je suis une mauvaise mère », se souvient Laury qui, à l’époque, fait « une tentative de suicide pendant que Mia dormait dans son lit ».

Ce drame évité de justesse sonne comme un déclic !

Hospitalisée pendant deux jours puis placée sous antidépresseurs, Laury décide en effet de contacter une assistante sociale pour demander de l’aide puis finit par envisager de renoncer à ses droits parentaux, dans l’intérêt de l’enfant, qui vit aujourd’hui loin de sa maman.

« Ça va faire un an que je ne l’ai plus revue. Elle me manque dans le sens où j’ai quand même appris à l’aimer, Mia. C’est juste que je ne l’aime pas comme une mère. Je l’aime comme un enfant que j’ai eu en charge », explique-t-elle.

« Je sais qu’elle est beaucoup mieux sans moi et qu’au moins, elle a une vie saine, qu’elle a tout ce qu'il lui faut. Ils l’ont mise en famille d’accueil une famille exceptionnelle (…) et c’est tout ce que je voulais pour elle, une vraie famille, c’est la meilleure vie que j’aurais pu lui offrir. Et moi je vais beaucoup mieux depuis », conclut la jeune femme, non sans une certaine émotion.


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Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.