En Charente-Maritime, la Fédération des chasseurs lance une « prime au mérite » pour ceux qui tuent le plus de renards

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La Fédération des chasseurs du département de Charente-Maritime a créé un challenge poussant ses membres à tuer le plus de renards possibles avec de belles récompenses à la clé.

À l’heure actuelle, la pratique de la chasse n’a jamais autant divisé la population. Non contents de tuer des animaux, les chasseurs mettent de plus en plus en danger la vie d’autrui, qu’il soit vététiste ou surfeur.

Si le débat a pris plus d’ampleur, les chasseurs continuent leurs activités et rajoutent même un peu de piment à l’image de la Fédération des chasseurs de Charente-Maritime qui compte 19 000 adhérents. En effet, cette dernière a créé le challenge du « meilleur chasseur de renard de l’année ».

Ce défi a pour but de « récompenser » ses membres qui s’impliquent dans la lutte contre les prédateurs. Ainsi, elle a mis en place une «prime au mérite»comme le stipule le courrier envoyé aux membres dans un courriel qu’a pu consulter le Parisien : « Les chasseurs qui rapporteront individuellement au moins 35 queues de renards » pourront se faire rembourser leur permis de chasse. De plus, un bon d’achat de 500 euros auprès d’un équipementier partenaire sera également délivré en cadeau.

Une prime au mérite récompense les chasseurs qui tueront le plus de renards en Charente-Maritime. Crédit photo : Shutterstock / Paul Reeves Photography

Le courriel ayant fuité, la polémique a rapidement gagné la sphère publique. Du côté des associations écologiste, comme Nature Environnement 17, on dénonce une initiative « totalement irresponsable » : « Les chasseurs se disent premiers protecteurs de la nature… Cette intolérance est inadmissible » s’insurge Patrick Picaud, président de l’association en question.

En réponse, le président de la Fédération des chasseurs de Charente-Maritime, Christophe Bouyer, tente de tempérer le caractère de ce challenge : « Le renard est un prédateur, nous souhaitons le réguler. Et réguler, ce n’est pas exterminer » s’appuyant sur « de nombreuses études » caractérisant le renard comme un nuisible ayant un impact négatif sur l’environnement.

En tout cas, motiver ses 19 000 membres à tuer le plus de renards possible pour avoir un bon d’achat, ça semble tout de même déraisonnable comme type de régulation.

Source : Le Parisien

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef