En Thaïlande, une petite vache marine est devenue la star des réseaux sociaux

Bouton whatsapp

Un bébé dugong, plus communément appelé vache marine, a connu un énorme succès sur les réseaux sociaux thaïlandais, après que des vétérinaires lui ont donné le biberon en mer.

Baptisé Mariam, l’animal s’est échoué sur une plage en mai, alors qu’il n’avait que six mois. Étant donné que le sevrage survient à 19 mois en temps normal, les vétérinaires du Centre de biologie marine de Phuket ont décidé de prendre les choses en main en le recueillant.

Les vétérinaires ont mis en cause les activités humaines qui ont provoqué la séparation entre ce bébé dugong et sa mère. Comme le rapporte WWF sur son site l’espèce, qui est menacée, est « fréquemment blessée par les hélices des embarcations à moteur et parfois chassée pour sa viande, ses habitats côtiers sont en réduction, en particulier du fait du tourisme, de la pollution et de l'urbanisation des côtes ».

Sa popularité sur les réseaux est apparue après que les vétérinaires ont commencé à poster des photos du bébé. Ils vont même proposer un live Facebook dans les prochains jours pour permettre aux internautes de suivre les progrès de l’animal depuis qu’elle a été relâchée au large de l’île de Libong.

Le dugong est un animal presque exclusivement herbivore qui consomme essentiellement les plantes à fleur des herbiers marins. Pour le moment, « Mariam ne peut manger que des herbes marines hautes », mais s’améliore de jour en jour pour aller chercher des herbes dans des eaux plus profondes.

Ils utilisent au quotidien un canoë surnommé « maman orange », à cause de sa couleur. Celui-ci permet au bébé de suivre l’équipe et de l’entraîner à nager.

L’un des vétérinaires indique que « Mariam a sensibilisé les Thaïlandais à la protection des animaux marins, des océans et de la nature en général ».

Leur aide a pour autant des limites, notamment en ce qui concerne l’alimentation du bébé. Les femelles dugong allaitent leurs petits en nageant, chose que les vétérinaires ne peuvent imiter. « Du coup, nous la tenons dans nos bras quand nous lui donnons du lait et ensuite nous la faisons nager pour qu'elle exerce son système digestif ».

L’équipe ne compte pas s’arrêter là et va continuer à s’occuper du petit pendant un an. Pour autant, l’un des vétérinaires s’inquiète de la forte pollution des mers : « Le nombre d'animaux marins que l'on réussit à sauver importe peu si leur habitat est dégradé ».

Source : The Guardian

Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste