Fin de vie : la Haute autorité de santé favorable à la prescription de sédatifs par les médecins généralistes

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Ce lundi, la Haute autorité de santé a donné un avis favorable pour autoriser les médecins généralistes à prescrire un traitement de sédation à leurs patients pour accompagner leur fin de vie.

Fin de vie : la Haute autorité de santé favorable à la prescription de sédatifs par les médecins généralistes. Crédit photo : Shutterstock / Patrick Thomas

Serait-ce un premier pas vers la légalisation de l’euthanasie en France ? Il est encore trop tôt pour le dire mais c’est un tout cas un vrai changement qui pourrait intervenir dans les mœurs. Ce lundi 10 février, la Haute autorité de santé a recommandé l’autorisation pour les médecins généralistes de pratiquer la « sédation profonde et continue », qui consiste à soulager les souffrances des patients en les endormissant jusqu’au décès naturel.

Ainsi, des traitements, qui n’étaient alors disponibles qu’à l’hôpital, seront disponibles aussi chez les médecins généralistes. Pierre-Louis Druais, membre de la HAS et médecin de ville dans les Yvelines depuis une quarantaine d’années, explique le besoin urgent qu’une telle mesure pourrait permettre :

« Imaginez un patient qui souffre de métastase osseuses, d’un cancer de la prostate par exemple, c’est horriblement douloureux, il y a des fractures. On veut qu’il y ait une réponse » confie-t-il auprès de France Info.

Le midazolam est un puissant sédatif qui n'est seulement accessible à l'hôpital. Crédit photo : Shutterstock / sfam_photos

Plus précisément, la Haute autorité de santé recommande d’autoriser les médecins de ville à prescrire du midazolam à leurs patients. Le midazolam est un puissant sédatif qui permettrait aux patients en fin de vie de mourir tranquillement chez eux. La HAS a également publié un guide pratique avec les doses à administrer.

Cet avis favorable est le fruit de plusieurs semaines de demandes de la part des médecins généralistes, notamment à travers les médias qui demandent seulement à ce qu’un médicament soit plus accessible. Ce lundi, en réponse à cet avis favorable, le ministère de la Santé a déclaré que les médecins de ville pourront avoir accès au midazolam d'ici 4 mois.


Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef